Le pouvoir d’achat de la population suisse continue de baisser. Ce développement s’accélère non seulement à cause de la crise économique, mais aussi et même surtout en raison des choix…
(UDC) Le pouvoir d’achat de la population suisse continue de baisser. Ce développement s’accélère non seulement à cause de la crise économique, mais aussi et même surtout en raison des choix irresponsables du Conseil fédéral et des partis du centre-gauche qui affectent surtout les classes moyennes. Le groupe UDC invite donc le Conseil fédéral à stopper immédiatement le triplement de la taxe CO2, une décision totalement déplacée du point de vue de la politique conjoncturelle.
Le comportement actuel du gouvernement est absurde: bien qu’on ait compris que la crise a fermement saisi notre pays et que, par conséquent, on projette de nouvelles dépenses pour des programmes conjoncturels, on oublie complètement le peuple. Voilà l’unique explication de l’augmentation constante des prélèvements fiscaux qui pèsent sur les citoyens. En période de récession surtout, l’Etat devrait soutenir le pouvoir d’achat des citoyens pour relancer la consommation et les investissements. La Suisse fait exactement le contraire: elle augmente les taxes et autres redevances. Par exemple, la Confédération veut augmenter la TVA, qui puisera 1,2 milliard de francs supplémentaires dans les poches des consommateurs, et elle envisage aussi une hausse des prélèvements obligatoires sur les salaires pour financer les APG. Les entreprises proches de l’Etat comme les CFF, la Poste ou la SSR annoncent également l’intention d’augmenter leurs tarifs au lieu de chercher à faire des économies. De son côté, le Conseil fédéral ne semble pas avoir d’idées claires sur la manière dont il grèvera les citoyens et les entreprises dans les mois et les années à venir.
Pour ne pas être en reste, le conseiller fédéral Moritz Leuenberger veut faire passer une nouvelle fois les citoyens et les entreprises à la caisse en portant la taxe CO2 de 12 francs à 36 francs par tonne, soit un triplement du montant actuel. Mais le plus grave est que les autres partis tentent en catimini de transformer en impôt cette taxe, et cela en totale contradiction avec les promesses du Conseil fédéral. En effet, il est prévu qu’un tiers du produit de cet impôt ne sera plus remboursé à la population, mais dépensé pour des programmes d’assainissement. L’UDC demande au Conseil fédéral de mettre immédiatement fin à cette hausse totalement excessive de la taxe CO2.
Enfin, l’UDC s’oppose à un nouveau programme conjoncturel global et trop onéreux. Le principal effet de ce programme sera d’accroître la charge des impôts et de neutraliser le frein à l’endettement. A l’heure actuelle, il faut bien plus relancer la consommation et les investissements par des allègements fiscaux. Bref, il faut cesser de pressurer les citoyens suisses. L’UDC s’oppose donc catégoriquement à toute augmentation des prélèvements obligatoires – et notamment à la hausse de la TVA en faveur de l’AI – et demande au Conseil fédéral de suspendre immédiatement le projet de tripler la taxe CO2.
Berne, le 16 mai 2009