Finalement le Conseil fédéral envisagerait tout de même de réexaminer la réintroduction de contingents pour les immigrants de l’UE. L’UDC avait déjà signalé en mai 2008 le problème que…
(UDC) Finalement le Conseil fédéral envisagerait tout de même de réexaminer la réintroduction de contingents pour les immigrants de l’UE. L’UDC avait déjà signalé en mai 2008 le problème que représentait l’immigration incontrôlée et sommé le Conseil fédéral de réguler ces flux par le biais des contingents. La Suisse doit pouvoir réglementer l’accès des étrangers à son marché du travail et à ses prestations sociales, en particulier dans les périodes économiques difficiles. C’est pourquoi l’UDC demande que le Conseil fédéral prenne des mesures, fasse appliquer immédiatement la clause de sauvegarde et n’autorise l’immigration en Suisse plus que dans les limites des contingents.
Les conditions préalables nécessaires à l’application de la clause de sauvegarde étaient déjà réunies en 2008. Le Conseil fédéral a toutefois raté l’occasion de tirer ce « frein de secours » à temps. Le gouvernement a préféré passer sous silence les conséquences négatives de cette immigration incontrôlée – probablement aussi pour ne pas mettre en danger l’extension de la libre circulation des personnes, soumise au peuple en février 2009.
Seule l’UDC a constamment attiré l’attention sur les conséquences de cette évolution et demandé au Conseil fédéral d’agir (voir aussi les initiatives parlementaires 08.3886 du 18.12.2008 et 09.3251 du 20.03.2009). L’immigration des pays de l’UE vers la Suisse a connu une progression constante. Et ce ne sont pas que quelques rares travailleurs hautement qualifiés qui sont venus s’établir dans notre pays – et qui seraient rentrés immédiatement chez eux en cas de perte d’emploi, comme l’affirment sans relâche les fanatiques pro-européens. Les demandes de permis de séjour, tout comme la charge pesant sur les assurances sociales, ont augmenté de façon notable. Les statistiques de l’immigration et de l’émigration depuis l’entrée en vigueur de la libre circulation sont elles aussi on ne peut plus claires: si en 2003 un étranger rentrait dans son pays pour deux immigrants qui arrivaient en Suisse, en 2008 ce rapport n’était plus que de un pour trois (2003: 94’049 immigrants pour 46’320 émigrants, 2008: 157’271 immigrants pour 54’131 émigrants). Alors que le nombre d’émigrants est resté pratiquement inchangé, celui des immigrants a augmenté de plus de 50% durant cette même période!
Les conséquences de cette évolution sur les institutions sociales ne peuvent plus être dissimulées. En effet de nombreux étrangers sans emploi ne sont pas pressés de rentrer chez eux, et on les comprend: pourquoi se priveraient-ils des excellentes prestations, dont ils peuvent profiter dans notre pays en toute légalité? En ces temps de récession il est urgent que la Suisse reprenne les choses en main. Le Conseil fédéral semble lui aussi le reconnaître aujourd’hui – même si c’est avec beaucoup de retard.
L’UDC demande au gouvernement, de ne pas se borner à examiner la clause de sauvegarde, mais d’agir sans délai en réintroduisant les contingents. L’immigration libre et incontrôlée qu’a connue notre pays ces dernières années, n’est plus supportable.
Berne, le 11 mai 2009