(UDC) La fuite en avant de Moritz Leuenberger en matière de protection du climat est dangereuse. La compétitivité de la Suisse serait une fois de plus considérablement entravée par l’activisme…
(UDC) La fuite en avant de Moritz Leuenberger en matière de protection du climat est dangereuse. La compétitivité de la Suisse serait une fois de plus considérablement entravée par l’activisme déplacé et dogmatique du chef du DETEK. Les mesures de protection du climat n’ont un sens que si tous les Etats ratifient un accord prévoyant des objectifs de réduction.
Une fois de plus le Conseil fédéral dominé par le centre-gauche veut, à la demande du prophète de l’environnement Moritz Leuenberger, créer un préjudice à notre pays en adoptant des objectifs de réduction des émissions de CO2 jusqu’en 2020, dans une précipitation et avec une docilité criminelles. Cela alors que la Suisse fait aujourd’hui déjà plus que son devoir en matière de politique climatique et atteindra les objectifs du Protocole de Kyoto, en dépit de ses engagements plus ambitieux que ceux des autres pays industrialisés. Il convient de préciser ici qu’aucun pays ne s’est encore engagé fermement dans la voie de l’après-Kyoto. Il est donc tout à fait inutile que la Suisse fasse cavalier seul dans ce domaine, d’autant que les résultats définitifs des mesures prises dans le cadre de l’Accord de Kyoto ne sont pas encore connus.
Les nouvelles exigences purement idéologiques de Moritz Leuenberger sont donc complètement prématurées et n’apporteront pas d’améliorations en l’absence d’un accord international. Aussi longtemps que les grands Etats, qui émettent des quantités importantes de CO2 (comme les Etats-Unis, la Chine, l’Inde ou l’Afrique du Sud) ne seront pas parties à un processus coordonné fixant des objectifs contraignants de réduction des émissions, nous devons nous abstenir en Suisse de toute mesure supplémentaire. Il convient d’éviter les interventions disproportionnées de l’Etat dans la liberté de commerce, même si elles sont menées sous le couvert éthique de la protection climatique. Elles représentent en effet un handicap notable dans la concurrence commerciale globale, qui ajouté à la charge fiscale supplémentaire imposée aux contribuables, aurait des effets catastrophiques en pleine récession et pourrait accentuer la crise.
La politique climatique est une tâche mondiale et doit être traitée comme telle dans le cadre de négociations internationales. L’UDC demande instamment à Moritz Leuenberger et à son département, de renoncer une fois pour toutes à ces initiatives unilatérales intempestives en matière de politique climatique et de mettre immédiatement un terme à cet activisme de mauvais aloi mené comme une campagne de relations publiques. La Suisse ne doit pas introduire de réglementation nationale dans le domaine de la protection du climat, qui irait au-delà de ses obligations existantes sur le plan international et qui n’en sont d’ailleurs qu’à leurs débuts. Tant qu’il n’existera pas d’objectifs globaux et contraignants pour tous les Etats, l’UDC s’opposera à toute nouvelle mesure ou participation de la Suisse à un Protocole additionnel à celui de Kyoto.
Berne, le 6 mai 2009