Compte tenu des menaces massives proférées en Suisse et à l’étranger, le oui du peuple suisse au projet de libre circulation des personnes est relativement faible. Conséquence de la conception…
(UDC) Compte tenu des menaces massives proférées en Suisse et à l’étranger, le oui du peuple suisse au projet de libre circulation des personnes est relativement faible. Conséquence de la conception antidémocratique de ce « paquet », il est impossible d’affirmer aujourd’hui avec certitude si le souverain helvétique voulait de l’extension de la libre circulation des personnes à la Roumanie et à la Bulgarie ou s’il n’en voulait pas. Les pressions énormes exercées ces derniers jours par Bruxelles sur la Suisse montrent bien que la libre circulation des personnes est uniquement dans intérêt de l’UE. En effet, la Suisse peut parfaitement recruter la main-d’œuvre étrangère dont elle a besoin sans libre circulation des personnes, donc aussi sans conséquences sociales excessivement onéreuses pour le pays.
L’UDC s’est battue totalement seule contre une armée de défenseurs du projet mis au vote. L’acceptation de ce dernier montre que la majorité des citoyennes et des citoyens ont cru la menace qu’un non mettrait en péril la poursuite de la libre circulation. Cela dit, le résultat qui sort de l’urne illustre aussi le grand malaise que suscitent au sein du peuple suisse la libre circulation des personnes et le minage systématique de la démocratie directe. La poursuite et, surtout, l’extension de la libre circulation des personnes renforceront le chômage en Suisse et affaibliront nos institutions sociales qui sont déjà dans un état financier lamentable. La responsabilité en incombe aux partisans de ce projet.
L’ouverture complète des frontières et le libre accès au marché du travail sans possibilité de contrôle et sans condition auront des conséquences insupportables pour la Suisse. Il sera inévitable à moyen terme de durcir les règles de l’immigration, de restreindre l’octroi de permis de travail et de renforcer les exigences donnant droit au séjour et aux prestations sociales en Suisse. L’UDC est prête à lancer, en cas de besoin, une initiative populaire « pour limiter la libre circulation des personnes » afin de contraindre le Conseil fédéral et le Parlement à chercher une solution financièrement et socialement supportable pour notre pays.
Berne, 8 février 2009