Dans cette campagne de votation sur la libre circulation des personnes, les partisans du projet pratiquent régulièrement la désinformation et le mensonge pour semer la panique dans la population…
(UDC) Dans cette campagne de votation sur la libre circulation des personnes, les partisans du projet pratiquent régulièrement la désinformation et le mensonge pour semer la panique dans la population. Achille Casanova, médiateur de la télévision alémanique, vient d’accepter une plainte du conseiller national UDC Theophil Pfister en constatant que le magazine « 10 vor 10 » avait diffusé sciemment de fausses informations.
On ne cesse notamment de répéter qu’un non au projet mis au vote le 8 février prochain entraînerait automatiquement la résiliation des accords bilatéraux en raison de ladite clause de la guillotine. Ces allégations sont une tentative parmi beaucoup d’autres de faire peur au peuple par des scénarios excessivement pessimistes, voire irréalistes. Aujourd’hui, plusieurs experts en droit public et politologues voient la situation de manière très différente et estiment qu’il est parfaitement possible d’ouvrir de nouvelles négociations avec l’UE et d’organiser deux votations séparées si le peuple dit non. En aucun cas cependant, tous les accords bilatéraux I seraient caducs, car les conditions de résiliation restent les mêmes, quelle que soit l’issue du scrutin (cf. art. 25 ALCP). La Suisse a donc assez de temps pour séparer les deux objets et prendre une nouvelle décision. Le principe de la voie bilatérale n’est absolument pas menacé.
Alors que dans la discussion actuelle on brandit régulièrement la menace absurde de la clause de la guillotine, la télévision alémanique (SF) a fait un pas de plus en octobre 2008 en prétendant qu’en cas de refus les hôpitaux seraient contraints de licencier leurs employés étrangers qui devraient rentrer dans leurs pays.
De l’avis du médiateur de la télévision alémanique, Achille Casanova, cette production du magazine « 10 vor 10 » comporte une « fausse information grave ». L’objectif de cette désinformation est évident: la télévision d’Etat tente, avec l’aide de quelques eurofanatiques incorrigibles sortant des rangs des partis gouvernementaux, de manipuler l’opinion publique. Il faut en effet rappeler une fois de plus que, même si le peuple dit non le 8 février prochain, rien ne change pour les salariés étrangers vivant et travaillant déjà en Suisse.
Le médiateur de la télévision alémanique ayant démasqué cette propagande d’Etat mensongère, les deux recourants, dont le conseiller national UDC Theophil Pfister, porteront l’affaire devant l’Autorité indépendante d’examen des plaintes en matière de radio et de télévision (AIEP) pour exiger des mesures concrètes, soit en particulier une rectification en bonne et due forme et une présentation objective des faits.
Berne, 7 janvier 2009