UDC International, la section des Suisses de l’étranger de l’UDC Suisse, recommande le rejet du paquet antidémocratique de la libre circulation des personnes ainsi que l’extension de celle-ci à la…
(UDC International) UDC International, la section des Suisses de l’étranger de l’UDC Suisse, recommande le rejet du paquet antidémocratique de la libre circulation des personnes ainsi que l’extension de celle-ci à la Roumanie et la Bulgarie.
Les Suisses de l’étranger connaissent fort bien les règlements d’immigration des différents Etats du monde. Dans les pays pauvres notamment, les étrangers ne reçoivent souvent un permis d’établissement que s’ils apportent assez de moyens liquides. Il suffit qu’ils commettent un délit bénin pour qu’ils soient immédiatement expulsés.
Pour UDC International il est incompréhensible que la Suisse veuille introduire la libre circulation des personnes avec des pays aussi sous-développés que la Roumanie et la Bulgarie. Il faut en effet savoir que ces deux Etats sont plus pauvres que certains pays africains comme la Guinée équatoriale ou le Gabon, plus pauvres que le Chili, le Venezuela et le Mexique, plus pauvres que la Turquie.
On affirme régulièrement que la libre circulation des personnes est aussi une chance pour les Suisses d’accéder librement à l’espace UE. C’est exact, mais c’est trompeur: en examinant plus exactement les statistiques on constate certes une augmentation de l’émigration, mais depuis des décennies et non pas seulement depuis 2004 lorsque les Suisses ont obtenu le libre accès au marché du travail UE. En pour-cent, la proportion de Suisses émigrant dans les pays européens a augmenté régulièrement (entre 5500 et 8000 par an) depuis 1994, mais il n’y a pas eu de bond en 2004, ni en 2005, ni 2006. En 2007, l’immigration vers l’Europe a certes atteint 12 700, mais cette même année les départs vers le reste du monde ont triplé, si bien que l’émigration vers l’Europe a proportionnellement baissé en 2007. Durant les dernières décennies on a en effet constaté une émigration croissante vers l’Amérique ou l’Asie, donc vers des pays qui ne pratiquent pas la libre circulation des personnes.
Si on sait de surcroît que sur les 668 000 Suisses qui vivaient fin 2007 à l’étranger, 478 000 sont des doubles nationaux qui n’ont pas besoin de la libre circulation des personnes, le bilan euphorique de l’émigration suisse provoquée par la libre circulation des personnes paraît pour le moins factice.
Même constat pour la déclaration affirmant que la libre circulation des personnes permet aux étudiants suisses de fréquenter des universités étrangères: c’est exact, mais c’est une fois de plus une demi-vérité. Divers programmes d’échanges d’étudiants (par exemple le programme Erasme) permettaient parfaitement dans le passé déjà aux jeunes Suisses de faire quelques semestres dans des universités étrangères. Le fait que de nombreux étudiants suisses fréquentent des universités non européennes – par exemple, des universités américaines – confirme que les programmes d’échanges d’étudiants n’ont pas besoin de libre circulation des personnes.
A une époque de récession globale surtout, la libre immigration en provenance des pays les plus pauvres d’Europe peut avoir des conséquences désastreuses pour les salaires, l’emploi et les œuvres sociales suisses. Ne mettons pas inutilement en danger notre sécurité sociale et publique!
Pour toutes ces raisons UDC International invite la population suisse à dire clairement NON le 8 février 2009.
Berne, 23 décembre 2008