Les menaces brandies par l’UE ont du succès. Trois membres du gouvernement fédéral – Pascal Copuchepin, président de la Confédération, le conseiller fédéral Hans Rudolf Merz et la conseillère…
(UDC) Les menaces brandies par l’UE ont du succès. Trois membres du gouvernement fédéral – Pascal Copuchepin, président de la Confédération, le conseiller fédéral Hans Rudolf Merz et la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf – se sont rendus aujourd’hui à Bruxelles pour rencontrer le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Au centre des entretiens, une fois de plus le litige fiscal dans lequel, contrairement aux promesses faites autrefois, la Suisse cède constamment du terrain. Ce voyage organisé ressemble étrangement à un pèlerinage de pénitence.
L’UE multiplie les menaces pour faire plier la Suisse. La concurrence fiscale helvétique gêne depuis longtemps Bruxelles qui exige de plus en plus bruyamment une adaptation de la fiscalité suisse aux réglementations européennes.
Dans le passé, le Conseil fédéral n’a cessé d’insister sur l’indépendance de la Suisse dans ce domaine et d’affirmer que le système suisse n’était pas négociable. Cela n’a pas empêché aujourd’hui trois conseillers fédéraux d’un coup de faire un voyage de pénitence très médiatique à Bruxelles. Sur des points qualifiés publiquement de non négociables, le Conseil fédéral, dans son habituelle attitude d’obéissance anticipée à l’égard de l’UE, a fait une foule de concessions. Comme de coutume, la Suisse s’incline devant Bruxelles et Berlin. Il n’y a donc rien d’étonnant de voir trois conseillers fédéraux à la fois de précipiter à Bruxelles pour voir un représentant de l’UE alors que c’est celui-ci qui est demandeur dans cette affaire.
La tâche d’un gouvernement est de négocier les meilleures solutions possibles pour le pays et ses citoyens. En clair, le Conseil fédéral devrait défendre les intérêts de la Suisse et non pas ceux de l’UE. Cette évidence est fréquemment oubliée à la Berne fédérale et cela explique pourquoi les ministres suisses sont prêts à abandonner des avantages primordiaux de la place économique suisse. L’objectif idéologique de l’élite politique de rapprocher constamment la Suisse de l’UE pour finalement la faire adhérer plus facilement passe avant les intérêts du peuple suisse, à savoir la sauvegarde de la souveraineté du pays et le maintien d’un niveau d’imposition modéré.
Berne, 15 décembre 2008