Selon une étude qui vient de paraître, la Suisse est un des pays où il y a le plus d’accidents mortels sur les passages pour piétons. Plus de 5% des victimes de la route sont mortes en…
(UDC) Selon une étude qui vient de paraître, la Suisse est un des pays où il y a le plus d’accidents mortels sur les passages pour piétons. Plus de 5% des victimes de la route sont mortes en traversant la route. Ce triste constat n’intéresse pas le conseiller fédéral Moritz Leuenberger. Au lieu de proposer une solution pratique et rapidement réalisable, il préfère bricoler pendant des années des « paquets de mesures de sécurité routière » idéologiques, politiquement irréalisables et excessivement coûteuses. Par cette négligence coupable, le ministre des transports prend le risque de victimes supplémentaires sur la route.
L’ignorance du ministre des transports est illustrée par le programme « Via Sicura » que son département a récemment mis en consultation. Ce projet rate de toute évidence son objectif d’un accroissement de la sécurité routière. En réalité, il s’agit d’un tissu de réglementations excessives et inutiles qui ont pour principal effet de restreindre la liberté personnelle des citoyens et de criminaliser les usagers motorisés de la route.
L’étude que le TCS vient de publier illustre un problème que l’UDC a soulevé il y a longtemps déjà et qui attend toujours une solution. La suppression en 1994 de la réglementation, selon laquelle une personne qui souhaite traverser la route sur un passage de sécurité doit annoncer son intention avec un signe de la main, a été une erreur et accroît les risques pour les piétons. Quant à la priorité absolue accordée aux piétons depuis cette année-là, elle est complètement irréaliste. La nouvelle réglementation légale empêche les usagers de la route de communiquer et leur donne un faux sentiment de sécurité en leur faisant croire que la priorité est clairement réglée.
En mars dernier, la conseillère nationale UDC Sylvia Flückiger avait dénoncé cette situation dangereuse dans une initiative parlementaire et demandé le retour à l’ancienne réglementation. Selon sa proposition, les piétons devraient à nouveau annoncer leur intention de s’engager sur la route pour que la situation soit claire pour tous. Cette intervention attend toujours d’être traitée au Parlement alors qu’il est urgent d’agir. Le ministre des transports ferait bien de se pencher sur les vrais problèmes de la route. En reportant constamment la solution de ce problème, Moritz Leuenberger prend le risque de morts supplémentaires sur les passages pour piétons en Suisse.
Berne, 24 novembre 2008