Le groupe parlementaire UDC a présenté aujourd’hui lors d’une conférence de presse les lignes directrices de sa politique sociale. La perspective d’une récession économique et aussi la crise…
(UDC) Le groupe parlementaire UDC a présenté aujourd’hui lors d’une conférence de presse les lignes directrices de sa politique sociale. La perspective d’une récession économique et aussi la crise actuelle des marchés financiers maintiendront sans doute ce thème au cœur du débat politique. Il est évident pour l’UDC que la seule manière d’assurer la pérennité de nos œuvres sociales est de stopper l’expansion de l’Etat social et de combattre systématiquement les abus.
Tenant conférence de presse aujourd’hui au centre de presse de la Confédération, le groupe parlementaire UDC a présenté ses principes de politique sociale, de la santé et familiale sous la forme d’un programme de législature pour les œuvres sociales. Depuis 1995, l’UDC fait tous les quatre ans un tel point de la situation politique. Le nouveau document stratégique de l’UDC s’articule en plusieurs exigences visant l’AVS, l’AI, l’assurance-chômage, l’assurance-maladie et accidents, la prévoyance professionnelle et l’aide sociale.
Les dépenses sociales de la Suisse ont littéralement explosé ces dernières années. Alors que ce secteur représentait encore moins de 2 milliards de francs en 1950 et qu’il a atteint 65,5 milliards en 1990, les œuvres sociales absorbent aujourd’hui près d’un franc sur trois gagnés en Suisse (plus de 135 milliards de francs par an). Parallèlement, les institutions sociales font l’objet d’abus massifs. Au lieu d’intervenir au niveau des dépenses et de rendre les assurances sociales plus efficaces, l’autorité responsable a maintenu de nombreuses impulsions contreproductives. Conséquence de cette politique irresponsable des bienpensants de gauche: les œuvres sociales ne sont plus supportables financièrement dans leur forme actuelle.
Les mesures suivantes doivent être prises pour sauvegarder les œuvres sociales et pour les reposer sur une base économique solide: stopper l’extension continue des prestations sociales, lutter systématiquement contre les abus, financer les institutions sociales selon le principe de l’assurance et vérifier périodiquement le rapport utilité/coût et l’efficience des institutions sociales. Les réformes doivent être axées sur la nécessité sociale minimale et toutes les impulsions contreproductives doivent être éliminées: en clair, il faut que le travail vaille à nouveau la peine et que les bénéficiaires de prestations sociales comprennent bien l’utilité de réintégrer aussi rapidement que possible le monde du travail.
L’UDC exige que la priorité soit désormais accordée à la consolidation des œuvres sociales et non pas à l’extension constante des prestations sociales. La sécurité sociale doit être considérée globalement pour éliminer les doubles emplois et garantir le financement des prestations sociales justifiées. La protection des données ne doit plus servir à dissimuler les abus profitant aux assurés et il faut rétablir une transparence complète parmi les bénéficiaires de prestations sociales. Ce principe comprend aussi une information ouverte sur les nationalités des personnes assistées, car il faut bien constater que le nombre d’étrangers parmi elles est disproportionné.
Berne, le 17 octobre 2008