La Suisse a été littéralement submergée par une vague de requérants d’asile durant le troisième trimestre 2008. L’augmentation de 40% par rapport à la même période de l’année précédente est…
(UDC) La Suisse a été littéralement submergée par une vague de requérants d’asile durant le troisième trimestre 2008. L’augmentation de 40% par rapport à la même période de l’année précédente est révélatrice des négligences qui ont repris le dessus dans le secteur de l’asile depuis le début de cette année. L’UDC demande des mesures urgentes pour endiguer ce mouvement.
La dernière statistique de l’asile publiée par l’Office fédéral de la migration (ODM) est inquiétante. De toute évidence, le relâchement dans la pratique suisse de l’asile a été systématiquement exploité. Le nombre de demandes déposées en Suisse a progressé de 39,5% au 3e trimestre 2008 par rapport à la même période de 2007. Alors que la conseillère fédérale responsable, Eveline Widmer-Schlumpf, se présentait dans la presse dominicale comme une partisane d’une politique dure dans ce domaine, les derniers chiffres donnent une image très différente de cette prétendue rigueur. La politique d’asile de l’actuelle ministre de la justice est un échec. Le nombre de demandes d’asile continue d’augmenter et ce développement va même en s’accélérant.
Aspect particulièrement choquant de cette situation, les requérants proviennent surtout des pays qui suscitent depuis quelque temps déjà des discussions politiques. L’Erythrée et la Somalie sont toujours en tête. L’UDC a relevé dans plusieurs interventions parlementaires le problème que posent les demandes d’asile déposées en masse par des déserteurs érythréens, mais jamais le département fédéral de justice et police n’a réussi à esquisser la moindre ébauche de solution. Alors que le précédent chef du département voulait s’attaquer à ce problème en recourant au droit d’urgence, la nouvelle ministre préfère détourner la tête.
La vague de requérants d’asile qui submerge actuellement la Suisse nécessite cependant une réaction immédiate. Durant la dernière session parlementaire d’automne, le groupe UDC a invité le Conseil fédéral à répondre à quelques questions centrales et à proposer des mesures pour freiner ce développement. La Suisse a de nouveau besoin d’une politique dure et systématiquement dans ce domaine, faute de quoi elle deviendra très rapidement la Mecque des requérants de tous bords.
Un premier pas dans la bonne direction consiste à renforcer le Corps des gardes-frontière afin de resserrer le dispositif de surveillance aux frontières suisses, notamment au sud en direction de l’Italie. Mais d’autres mesures sérieuses doivent suivre pour mettre fin à l’immigration clandestine et aux agissements des bandes criminelles de passeurs qui exploitent la mollesse de la Suisse. On attend maintenant de Madame Widmer-Schlumpf qu’elle fasse suivre d’actes ses déclarations grandiloquentes dans les médias.
Berne, 8 octobre 2008