Au lieu de lancer rapidement une 6e révision de l’AI pour enfin assainir cette institution au niveau des dépenses, le Parlement veut augmenter encore la TVA. Or, il y a toujours des abus massifs…
(UDC) Au lieu de lancer rapidement une 6e révision de l’AI pour enfin assainir cette institution au niveau des dépenses, le Parlement veut augmenter encore la TVA. Or, il y a toujours des abus massifs dans l’AI. Et aussi longtemps que ces dysfonctionnements ne sont pas corrigés et que l’AI fait chaque année plus d’un milliard de francs de déficit, l’UDC rejette rigoureusement tout financement additionnel.
Les affirmations des services de l’Etat, des personnes directement touchées et des partis de gauche, selon lesquels l’acceptation de la 5e révision de l’AI par le peuple en 2007 aurait sorti cette assurance du creux de la vague, n’y changent rien: l’assurance-invalidité est toujours la cible d’abus massifs. Chaque semaine on apprend des nouveaux cas de rentes AI indûment touchées. Il y a quelques jours la police a révélé le cas d’un Suisse naturalisé de 59 ans qui a escroqué l’AI durant six ans pour un montant de 300 000 francs. Et il ne s’agit nullement d’un cas isolé. Chacun d’entre nous connaît dans son entourage des affaires semblables.
Mais alors qu’ils devraient enfin agir avec détermination contre ces abus, le Conseil national et le Conseil des Etats ont décidé d’imposer aux citoyens une hausse de la TVA, en clair de les pénaliser, au lieu de s’attaquer aux dysfonctionnements dans l’assurance-invalidité. Les deux chambres ne sont simplement pas encore d’accord sur le montant qu’elles entendent soutirer aux citoyennes et aux citoyens pour financer les abus dans l’AI.
L’UDC refuse de participer à ce jeu. Son groupe parlementaire a examiné aujourd’hui le projet qui est en phase d’élimination des divergences et il a confirmé sa position antérieure: l’UDC s’oppose à une augmentation de la TVA en faveur de l’assurance-invalidité aussi longtemps que cette institution connaît de graves problèmes et produit des déficits. Elle demande qu’avant la fin 2008 une 6e révision soit soumise au Parlement, révision qui doit porter sur les dépenses de l’AI. L’UDC refuse aussi catégoriquement le transfert de fonds de l’AVS vers l’AI: les réserves de l’AVS doivent servir à garantir la prévoyance-vieillesse et non pas à financer les abus dans l’AI.
Si le Parlement fédéral devait toute de même voter pour une augmentation de la TVA, l’UDC s’y opposera par tous les moyens à sa disposition lors de la votation populaire. Car une hausse de la TVA est nocive pour la Suisse: elle nuit aux consommateurs et surtout aux familles à faible revenu qui devront payer plus cher chaque kilo de pain; elle nuit à l’économie qui doit investir et créer des emplois.
Schaffhouse, 16 mai 2008