Le projet d’harmonisation de l’école obligatoire HarmoS exige des réactions politiques immédiates. Avec les ajustements qu’elle propose, cette réforme – élaborée par la Conférence des directeurs…
(UDC) Le projet d’harmonisation de l’école obligatoire HarmoS exige des réactions politiques immédiates. Avec les ajustements qu’elle propose, cette réforme – élaborée par la Conférence des directeurs de l’instruction publique (CDIP) – dépouillerait les parents de leur responsabilité dans l’éducation et transférerait celle-ci à l’Etat. Cette mise sous tutelle par l’Etat est d’ores et déjà combattue par l’UDC par le biais de référendums dans différents cantons.
L’UDC fait de la formation un nouveau thème central de sa politique et publiera d’ici peu un rapport complet sur le sujet, accompagné d’un plan d’action. Mais sans attendre, le parti prend d’ores et déjà position contre le projet d’harmonisation « HarmoS », qui est actuellement débattu au sein des parlements cantonaux.
L’école a considérablement souffert en Suisse ces dernières années et les plaintes contre l’évolution inquiétante de cette institution se sont multipliées. Mais les mesures préconisées par le concept « HarmoS » n’inverseront pas la tendance. Au contraire, on essaye de retirer aux parents la responsabilité en matière d’éducation dès que leurs enfants ont atteint l’âge de quatre ans, et de transférer ces tâches à l’Etat par le biais de l’école publique. L’UDC ne peut cautionner ce genre de dérive. Une étatisation croissante du système scolaire et l’exclusion de parents responsables des décisions cruciales n’est pas souhaitable. L’éducation des enfants doit rester à l’avenir l’apanage de la famille. Quant à l’école elle doit revenir à sa fonction première, la formation, et améliorer celle-ci.
Même les détails de la mise en œuvre et de l’élaboration de cette réforme sont inquiétants. La CDIP a élaboré seule ce projet, excluant de fait les législatifs cantonaux qui ne pourront dès lors qu’accepter ou rejeter le paquet « HarmoS » dans son intégralité. Cela est d’autant plus curieux dans un domaine qui de toute évidence relève de l’autorité des cantons.
Qu’il s’agisse de la confiscation de la responsabilité parentale, d’un procédé qui restreint les droits participatifs sur le plan cantonal, de citoyens dont l’avis sur l’école n’est pas prise en considération ou encore de la question des coûts d’une telle réforme, qui allonge la durée scolaire obligatoire, les arguments contre « HarmoS » sont nombreux.
L’UDC Suisse a donc décidé de coordonner les efforts contre « HarmoS » sur le plan national, et notamment les référendums dans les différents cantons. Le but avoué étant que chaque canton ait son référendum.
Berne, le 25 mars 2008