Il existe un plan secret visant l’éviction de Christoph Blocher du Conseil fédéral. Le PS, les Verts ainsi que des éléments du PDC et du PRD ont choisi ce moyen pour écarter la politique UDC du…
(UDC) Il existe un plan secret visant l’éviction de Christoph Blocher du Conseil fédéral. Le PS, les Verts ainsi que des éléments du PDC et du PRD ont choisi ce moyen pour écarter la politique UDC du gouvernement. Car Christoph Blocher représente la politique UDC comme aucun autre. Les milieux qui cherchent à l’exclure du Conseil fédéral compromettent la concordance, soit la stabilité du gouvernement suisse. Il est donc évident que les élections parlementaires d’octobre seront aussi des élections populaires anticipées au Conseil fédéral. Voter UDC, c’est donc aussi voter Christoph Blocher et Samuel Schmid.
Lors des dernières élections au Conseil fédéral, nombre de parlementaires ont voté pour Christoph Blocher dans le but de le neutraliser. Leur but était évidemment d’affaiblir l’UDC. Mais c’est le contraire qui s’est produit. L’UDC a gagné durant ces douze derniers mois des votations aussi importantes que celles sur la loi sur l’asile, la loi sur les étrangers et la 5e révision de l’AI. En lançant l’initiative pour le renvoi des étrangers criminels, elle a soulevé un thème qui préoccupe de larges milieux de la population. Les succès de la politique UDC sont visibles partout. C’est bien ce qui gêne la gauche. Elle cherche donc à expulser du Conseil fédéral l’homme qui incarne le plus fidèlement cette politique.
Ueli Leuenberger, vice-président des Verts, a parlé clair le 5.8.07: « Il faut éjecter Christoph Blocher du Conseil fédéral et le remplacer par un Vert! » Hansjörg Fehr, président du PS, a déclaré le 7.8.07: « Nous avons dit à chaque occasion que nous n’avons pas élu Christoph Blocher et que nous ne l’élirons pas. » Ruth Genner, présidente des Verts, a annoncé le 9.8.07: « Blocher doit partir! (…) Nous, les Verts, nous nous opposons à Christoph Blocher. » Christoph Darbellay a affirmé le 3.9.06: « Personnellement je suis clairement d’avis que nous ne pouvons pas réélire Christoph Blocher. » Et Reto Nause, secrétaire général du PDC, d’ajouter le 10.9.06: « Il est parfaitement possible que le groupe PDC vote blanc lors de l’élection de Christoph Blocher. » Eugen David, conseiller aux Etats PDC, a affirmé le 10.9.06: « Blocher ne mène pas une politique constructive au Conseil fédéral. Il ne maîtrise pas la sécurité intérieure. » Quant au conseiller aux Etats radical Dick Marty, il a déjà déclaré en 2003 qu’il n’allait pas élire Christoph Blocher au Conseil fédéral.
Les élections au Conseil fédéral sont une affaire importante qui exige le plus grand sérieux. Voilà pourquoi le groupe UDC a pris la décision suivante en décembre 2006: l’UDC soutient la concordance et présente les deux conseillers fédéraux sortants Samuel Schmid et Christoph Blocher pour leur réélection au Conseil fédéral. Si l’Assemblée fédérale ne réélit pas ces deux candidats, l’UDC part dans l’opposition et quitte le Conseil fédéral. Une personne qui accepte une élection à la place des deux candidats officiels n’est pas membres du groupe parlementaire UDC.
Christoph Blocher a passé de justesse lors de sa première élection au Conseil fédéral. Si, à côté du PS, des Verts et des divers gauche, des parties importantes du PDC et quelques radicaux votent contre Christoph Blocher, ce dernier serait évincé du Conseil fédéral; l’UDC deviendrait parti d’opposition et la concordance serait détruite. Le résultat de cette manœuvre serait donc un gouvernement de coalition à la mode allemande. Les Suisses veulent-ils réellement cela? Les électrices et les électeurs ont le droit de connaître clairement les intentions à ce propos des candidats de tous les partis avant le 21 octobre. Il s’agit tout de même de la stabilité du gouvernement.
Berne, 27 août 2007