La Suisse suscite de plus en plus souvent des réactions négatives à l’étranger quand il est question des activités du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Il semble qu’il soit…
(UDC) La Suisse suscite de plus en plus souvent des réactions négatives à l’étranger quand il est question des activités du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Il semble qu’il soit possible d’acheter des visas dans certaines ambassades suisses. Le groupe UDC a déposé une intervention pour obtenir enfin des informations sur ce scandale. Le DFAE restant inactif, l’UDC demande que les reproches adressés à ce département soient examinés par la Commission de gestion (CdG).
L’an passé déjà, on a appris que des ambassades vendaient des visas d’entrée en Suisse. A l’époque, le DFAE avait été critiqué parce que ces ambassades avaient engagé du personnel local pour leur division des visas. La conseillère fédérale concernée, Micheline Calmy-Rey, a pris des mesures, corrigé certaines procédures et promis des améliorations. Manifestement sans succès puisqu’une nouvelle affaire de ce genre semble avoir éclaté au Pakistan. Il paraît que des visas suisses aient été achetés par centaines pour 8000 francs l’unité. Autre grave reproche adressé au DFAE, cette fois-ci par la Colombie selon laquelle la Direction du développement et de la coopération (DDC) aurait soutenu financièrement de manière indirecte le groupe rebelle marxiste Farc. Pareils événements nuisent gravement à la réputation de la Suisse en tant que pays neutre. De plus, elles nourrissent des soupçons concernant d’autres dysfonctionnements au DFAE.
Partant de ces affaires, l’UDC demande au Conseil fédéral quelles mesures il a prises pour éviter la répétition de pareils scandales. Par ailleurs, l’UDC demande des renseignements sur la multiplication des scandales de visas dans les représentations suisses à l’étranger. La question est d’autant plus importante dans la perspective de l’entrée en vigueur de l’accord de Schengen. En effet, avec cet accord les demandes de visas faites par des personnes extérieures à l’espace Schengen devront être examinées de manière plus rigoureuses. Or, la Suisse semble faire le contraire aujourd’hui. Enfin, l’UDC veut savoir si le déplacement des priorités du DFAE qui évoluent d’une strict politique de neutralité vers une politique interventionniste et féministe a des effets négatifs sur le travail des ambassades. En conclusion, le groupe UDC demande que la Commission de gestion du Conseil national se saisisse de cette affaire.
Election complémentaire au Conseil fédéral
Par ailleurs, l’UDC a pris acte de la démission du conseiller fédéral Joseph Deiss. L’UDC soutient le principe de la concordance et reconnaît la prétention du PDC à ce siège au Conseil fédéral. Elle prendra position concernant les propositions officielles du PDC lors de la session d’été.
Berne, 28 avril 2006