Le Comité central de l’UDC Suisse propose à l’Assemblée des délégués du 8 avril à Maienfeld de modifier son ordre du jour et de suspendre jusqu’à nouvel avis l’adoption du mot d’ordre concernant l…
(UDC) Le Comité central de l’UDC Suisse propose à l’Assemblée des délégués du 8 avril à Maienfeld de modifier son ordre du jour et de suspendre jusqu’à nouvel avis l’adoption du mot d’ordre concernant l’initiative COSA.
Motivation:
L’initiative COSA concerne l’affectation des futurs bénéfices de la Banque nationale. Elle vise à réserver un milliard de ces bénéfices aux cantons et de verser le solde au fonds de compensation de l’AVS. Par principe, l’UDC est critique à l’égard de l’initiative COSA parce que l’UDC tient à une Banque nationale performante, indépendante et capable de mener une politique monétaire efficace et déterminée. Il en va de la prospérité de la place économique suisse. Le souverain sera appelé à voter sur l’initiative COSA en septembre. En fait, l’UDC Suisse aurait dû adopter aujourd’hui son mot d’ordre. Malheureusement, le contexte politique a changé ces derniers jours, si bien que ce choix doit être reconsidéré.
Il semble que les partis du centre PDC et PRD aient décidé, contrairement à une entente précédente, d’utiliser tout de même pour l’assainissement de l’AI l’or provenant des réserves monétaires excédentaires de la BNS. Dans un passé récent, les partis bourgeois s’étaient pourtant entendus pour veiller à ce que les dépenses de l’AI ne dépassent plus les recettes de cette assurance. Or, s’il en va selon la dernière prise de position des partis du centre, ces sept milliards provenant de la vente de l’or de la BNS serviront à couvrir les dettes de l’AI. Si effectivement le PDC et le PRD reviennent sur leur parole donnée, ils admettent que ces milliards de la fortune du peuple soient utilisés pour financer les abus et les rentes perçus par de faux invalides.
Dans ces conditions, la question de l’alliance bourgeoise contre l’initiative COSA doit être reconsidérée. Avant de faire son choix, l’UDC exige l’assurance des partis du centre que l’AI soit complètement assainie avant que ses dettes soient remboursées. Le produit de la vente de l’or excédentaire ou d’autres contributions de la BNS doivent donc être réservés au fonds AVS. Pour cette raison, l’UDC veut reprendre contact avec les autres partis bourgeois, les milieux économiques et la Banque nationale avant de prendre position.
Maienfeld, 8 avril 2006