Malgré les critiques massives émises lors de la consultation, le conseiller fédéral Pascal Couchepin veut poursuivre presque sans changement la 11e révision de l’AVS. L’extension prévue des…
(UDC) Malgré les critiques massives émises lors de la consultation, le conseiller fédéral Pascal Couchepin veut poursuivre presque sans changement la 11e révision de l’AVS. L’extension prévue des prestations accélérera la ruine de l’AVS. Ainsi, il sera possible à l’avenir de mettre à la retraite anticipée des invalides partiels grâce à la rente-pont. Avec cette manœuvre, le Conseil fédéral tente de déplacer en douce vers l’AVS les problèmes financiers désastreux que connaît l’assurance-invalidité. L’UDC, au contraire, veut assurer à long terme les rentes AVS. Elle exige donc l’âge de la retraite à 65 ans pour les hommes et les femmes, l’abandon des mises à la retraite anticipée ainsi que le transfert de l’or excédentaire de la Banque nationale vers l’AVS.
En 2010, les liquidités dont disposera l’AVS seront de l’ordre de 15 à 20% d’une dépense annuelle. En fait, l’AVS est donc en faillite dans quatre à cinq ans. Une perspective inquiétante qui devrait inciter le Conseil fédéral à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l’AVS au-delà de l’année 2010. Or, le gouvernement fait juste l’inverse.
Le projet de rente-pont entraîne des coûts supplémentaires et, de surcroît, donne des signaux totalement faux. Il ne peut être question d’encourager les dirigeants d’entreprises à pousser leurs collaborateurs âgés sur la voie de garage en recourant à la rente-pont financée par l’AVS. Cette possibilité donne des impulsion juste inverse à ce qui serait souhaitable. Il semble que le conseiller fédéral Pascal Couchepin veuille tout simplement remplacer les faux invalides par des faux rentiers. Par la même occasion, il discrédite la génération des aînés et accélère les problèmes de liquidités de l’AVS au lieu de les résoudre. Ce d’autant plus que la rente-pont coûtera nettement plus cher que les estimations présentées aujourd’hui. Cette décision du Conseil fédéral est une gifle pour les générations qui ont cotisé toute leur vie durant à l’AVS, car leur argent sert maintenant à payer les erreurs politiques commises pendant de nombreuses années dans l’AI. L’UDC refuse de participer à cette politique injuste.
L’UDC refusera donc cette révision au parlement. Elle demande que le gouvernement adopte enfin une politique qui consolide l’AVS: âge de la retraite à 65 ans pour les hommes et les femmes, abandon des mises à la retraite anticipée et de la rente-pont ainsi que transfert de l’or excédentaire de la Banque nationale vers l’AVS.
Berne, 2 novembre 2005