Des représentantes et représentants d’entreprises petites et moyennes s’enga-gent dans le comité interpartis des arts et métiers et de l’économie "Non à l’immigration de l’est" contre le projet d’…
Comité des arts et métiers et de l’économie
« NON à l’immigration de l’est »
Des représentantes et représentants d’entreprises petites et moyennes s’engagent dans le comité interpartis des arts et métiers et de l’économie « Non à l’immigration de l’est » contre le projet d’extension de la libre circulation. De l’avis de ce comité, les inconvénients de cette ouverture pour le marché du travail et la paix sociale en Suisse pèsent beaucoup plus lourd que les avantages et les bénéfices personnels qu’elle génère. L’augmentation du chômage et le tourisme social qui résultent de cette extension de la libre circulation des personnes nuisent à la place économique suisse.
Les organisations patronales et syndicales ainsi que les associations économiques vantent la libre circulation des personnes sous le prétexte qu’elle ouvre de nouveaux marchés à la Suisse et apporte donc une reprise économique. Le fait est que ces nouveaux marché sont déjà ouverts à la Suisse, soit depuis le 1er mai 2004, date à laquelle six des sept accords bilatéraux I ont été automatiquement étendus au nouveaux pays membres de l’UE. L’argument de la reprise économique ne justifie donc pas l’extension de la libre circulation des personnes. C’est le contraire qui est vrai.
Pour les habitants des pays d’Europe de l’Est, la Suisse n’est pas seulement attrayante en raison de son marché du travail, mais aussi à cause de son filet social extrêmement dense et de ses généreuses prestations sociales. La pression sur les institutions sociales helvétiques va augmenter massivement. En particulier, le regroupement familial sera une lourde charge pour le système social suisse. Le nouveau renforcement des mesures d’accompagnement entraîne une énorme bureaucratie, des nouvelles lois et réglementations, donc des charges supplémentaires pour les entreprises. Les arts et métiers ainsi que les PME pâtiront tout particulièrement de cette multiplication des formulaires à remplir, des contrôles et aussi de la hausse inévitable des impôts qui en résultera. L’unique effet de ces mesures d’accompagnement est donc d’imposer des frais supplémentaires aux entreprises et aux contribuables. En revanche, elles sont inutiles contre la pression sur les salaires et le travail au noir. La machinerie administrative mise en place est inefficace contre les innombrables « indépendants » qui déferleront sur la Suisse et contre le dumping salarial.
L’immigration de l’est n’apporte aucune reprise économique. Pour effectivement relancer son économie, la Suisse doit commencer par mettre de l’ordre chez elle. Des conditions-cadres plus avantageuses pour les PME ne doivent pas simplement être un argument électoral.
Berne, 18 juillet 2005