Les CFF, le BLS et l’UTP se moquent une fois de plus de leur clientèle en interdisant totalement la fumée dans les trains, les bus et sur les bateaux. Cette décision est d’autant plus…
(UDC) Les CFF, le BLS et l’UTP se moquent une fois de plus de leur clientèle en interdisant totalement la fumée dans les trains, les bus et sur les bateaux. Cette décision est d’autant plus incompréhensible qu’après la panne totale de leurs trains la semaine passée, les CFF auraient intérêt à se préoccuper plutôt de leur capacité de remplir leur tâche première. On ne peut s’empêcher de penser qu’il s’agit là d’une manœuvre de diversion facile.
La décision prise aujourd’hui d’imposer dès le prochain changement d’horaire une interdiction générale de fumer, conformément à la mode actuelle de mettre les citoyens sous tutelle, est incompréhensible. D’autant plus qu’elle intervient juste une semaine après la panne totale des trains suisses – une situation digne du tiers monde dans un pays qui se vante volontiers de la qualité de ses chemins de fer. Mais au lieu de tout mettre en œuvre pour éviter la répétition d’un chaos extrêmement néfaste pour l’image du pays et d’analyser sérieusement les causes des problèmes des chemins de fer, les CFF, le BLS et l’Union suisse des transports publics UTP font tout pour irriter les clients qui leur restent. On a du mal à comprendre la décision des transporteurs publics de restreindre les fumeurs dans leur liberté individuelle alors qu’il existe des compartiments séparés pour fumeurs. La protection de la santé des non-fumeurs est parfaitement assurée par des séparations si bien qu’il n’est pas nécessaire de la renforcer. Ces méthodes inquisitoires sont indignes d’un Etat libéral.
L’UDC invite les chemins de fer à se rappeler de leurs véritables priorités et à s’occuper d’abord de leur infrastructure et de leurs problèmes financiers. La situation désastreuse des caisses de pension des CFF et des entreprises de transport concessionnaires pèse sur leurs résultats opérationnels et pèsera bientôt aussi sur les finances publiques. De plus, le nouvel horaire affectera massivement la situation financière des CFF. Les chemins de fer son incapables d’apporter la moindre contribution aux projets d’infrastructure (FinTP) dont le coût dépassera sans doute 50 milliards de francs. Résultat: le parlement a subi un chantage la session dernière de la part du Conseil fédéral et des chemins de fer afin qu’il accepte d’augmenter de plus du double le plafond des avances, une décision politiquement et financièrement irresponsable. Dans un tel contexte, cette stupide croisade contre les fumeurs apparaît comme une manœuvre de diversion facile.
Il faut revenir immédiatement sur cette décision et engager les chemins de fer à se préoccuper de leur tâche centrale, à savoir le transport rapide et fiable des voyageurs. Faute de quoi, ils perdront encore des clients.
Bern, 29 juin 2005