Le Conseil fédéral recommande le rejet de l’initiative populaire "pour la baisse des primes d’assurance-maladie". Manifestement, le gouvernement ne s’est pas rendu compte de la gravité de la…
COMMUNIQUÉ
COMITÉ POUR LA BAISSE DES PRIMES D’ASSURANCE-MALADIE
Le Conseil fédéral recommande le rejet de l’initiative populaire « pour la baisse des primes d’assurance-maladie ». Manifestement, le gouvernement ne s’est pas rendu compte de la gravité de la situation d’une population écrasée par des primes en hausse constante et il n’a rien compris à l’intention réelle de cette initiative. Il préfère poursuivre sa politique de l’emplâtre sur une jambe de bois et assister les bras croisés à la hausse des primes. Reste à espérer que le parlement et le peuple se rendent compte à quel point il est urgent d’agir et soutiennent cette initiative.
Chaque année, le Conseil fédéral apporte quelques modifications superficielles à l’assurance-maladie et tente de juguler la hausse des primes par des astuces comptables. Ce qui n’empêche pas les primes d’augmenter régulièrement d’année en année. La hausse des primes d’assurance-maladie, ajoutée à celle des impôts, est une des raisons qui expliquent la discipline de paiement de plus en plus mauvaise des Suisses. Et c’est normal: comment une famille avec trois enfants avec un revenu inférieur à 4500 francs peut-elle encore payer les primes d’assurance-maladie actuelles? Pendant que les partis de gauche et le PDC bavardent de politique familiale, ils négligent précisément le principal problème des familles, c’est-à-dire l’augmentation des primes. L’UDC, elle, est le seul parti à faire des propositions constructives pour réduire rapidement les coûts de la santé. Au lieu d’en discuter sérieusement, les autres partis les écartent du revers de la main – aussi au Conseil fédéral.
La révision actuelle de la loi sur l’assurance-maladie (LAMAL) est un chantier sans fin. Chaque année en janvier la hausse des primes illustre l’inefficacité de la LAMAL et des corrections qui lui sont apportées. Le Conseil fédéral recommande le rejet de l’initiative pour la baisse des primes sans contreprojet, mais considère les récentes réformes de la LAMAL comme un contreprojet indirect. Une farce, car les réformes introduites par Pascal Couchepin sont diffuses, non coordonnées, peu durables et contradictoires. Le ministre social Couchepin en a fait la preuve à plusieurs reprises ces derniers mois. Or, les Suisses veulent une baisse du coût de la santé qui a augmenté de plus de quatre pour-cent par an entre 2002 et 2005 et qui, en 2006, atteindra le montant monstrueux de 56 milliards de francs.
L’initiative pour la baisse des primes peut corriger cette situation. Elle introduit une modification constitutionnelle qui coordonne les compétences entre la Confédération et les cantons. De plus, les assurés disposent d’une couverture de base obligatoire adaptable au choix. Ils n’ont ainsi plus à financer des prestations de luxe qui ne cessent de se multiplier. Contrairement aux affirmations fausses du Conseil fédéral, les coûts d’une naissance continuent évidemment d’être couverts par l’assurance de base conformément à l’article 116 de la Constitution fédérale. Enfin, l’initiative pour la baisse des primes impose un peu d’économie de marché dans le secteur de la santé. Du coup, les fournisseurs de prestations médicales tout comme les assureurs devront assumer davantage leur responsabilités.
Le comité d’initiative a du mal à comprendre la décision du Conseil fédéral. Jusqu’au vote sur l’initiative pour la baisse des primes, le ministre social Pascal Couchepin devra sans doute encore annoncer à la population plusieurs hausses massives des primes d’assurance-maladie. Mais le peuple aura enfin la possibilité d’imposer via l’urne les corrections indispensables de cette institution.
Pour d’autres renseignements:
Toni Bortoluzzi, conseiller national,
Président du Comité pour la baisse des primes d’assurance-maladie
Berne, 22 juin 2005