Communiqué de presse

Perdre la sécurité? Perdre l’emploi? SCHENGEN NON!

Le 5 juin prochain, les citoyennes et les citoyens votent sur l’adhésion de la Suisse à l’accord de Schengen. Schengen dépasse le cadre des accords bilatéraux et constitue en fait un pas décisif…

Conférence de presse
du Comité d’action suisse contre l’adhésion à Schengen/UE

Le 5 juin prochain, les citoyennes et les citoyens votent sur l’adhésion de la Suisse à l’accord de Schengen. Schengen dépasse le cadre des accords bilatéraux et constitue en fait un pas décisif vers l’adhésion à l’UE. Si la Suisse dit oui à Schengen, cela signifie que le pays le plus riche d’Europe supprime ses contrôles frontaliers – avec des conséquences extrêmement graves: plus de touristes criminels, plus de clandestins, plus de travailleurs au noir et plus de chômeurs.

Si la Suisse dit oui à Schengen, notre pays ne doit pas seulement supprimer ses contrôles frontaliers; il perd aussi son indépendance en matière de sécurité, de droit des armes et de droit d’asile. Dans ces domaines, la Suisse serait soumise au droit de Schengen et au futur développement de ce droit que Bruxelles dicterait à la Suisse. Jamais encore depuis l’existence de la Confédération moderne, la Suisse n’a signé un accord entraînant une perte de souveraineté aussi massive que l’accord de Schengen/Dublin.

Schengen apporte l’insécurité
Aucun pays membre de Schengen n’a gagné en sécurité en adhérant à cet accord. Dans tous les pays Schengen, la criminalité est plus élevée qu’en Suisse. Cela prouve de toute évidence que rien ne remplace l’efficacité et l’effet dissuasif des contrôles aux frontières. Avec l’accord de Schengen, la Suisse commence par laisser entrer les criminels et les clandestins dans le pays pour ensuite devoir les chercher comme la fameuse aiguille dans la botte de foin. Lesdits « contrôles volants », dans la mesure où il pourraient effectivement se faire, provoqueraient des bouchons monstrueux sur les autoroutes. Les citoyens honnêtes en seraient les principales victimes alors que les criminels passeraient entre les mailles du filet. On ne voit pas non plus pourquoi la Suisse devrait s’imposer 500 pages de droit Schengen juste pour avoir accès à la banque de données SIS (Système d’information de Schengen). Il suffit à cet effet de conclure un simple accord de coopération policière avec l’UE.

L’UE ne résout pas nos problèmes d’asile
L’accord de Dublin permet, prétendument, de renvoyer les requérants d’asile dans le pays où ils ont déjà été enregistrés. Or, le très petit nombre de requérants d’asile qui pourraient effectivement être renvoyés dans un autre pays grâce à l’accord de Schengen/Dublin serait largement dépassé par la foule de requérants qui franchiraient sans encombre les frontières ouvertes de la Suisse. De plus, bon nombre des requérants entrés dans l’espace Schengen par un autre pays ne pourraient pas y être renvoyés parce qu’ils n’y ont tout simplement pas été enregistrés. La Suisse doit résoudre seule son problème d’asile. L’UE ne le fera pas à sa place.

Les touristes ne viennent pas à cause des frontières
Dans le tourisme, les contrôles frontaliers ne jouent aucun rôle. La Suisse d’aujourd’hui, avec ses frontières surveillées, est toujours une des destinations touristiques les plus prisées du monde. Si les touristes viennent en Suisse, c’est à cause de la beauté des paysages, de la propreté et de la sécurité. Quand les vols à la tire, les vols de voiture, les cambriolages et les agressions auront augmenté et que les touristes ne se sentiront plus sûrs en Suisse, les nuitées touristiques fonderont comme neige au soleil.

Dire définitivement non à l’adhésion à l’UE
Si le peuple suisse dit non le 5 juin à Schengen/Dublin, les frontières suisses continuent d’être surveillées et la Suisse demeure souveraine. Et, par la même occasion, les tentatives du Conseil fédéral de pousser la Suisse dans l’UE seraient stoppées pour longtemps.

Informations supplémentaires à l’adresse Internet
www.schengen-non.ch

Berne, 5 avril 2005

 
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