Une fois de plus, le Tribunal fédéral fait parler de lui de manière peu flatteuse. C’est incroyable, mais vrai: selon la cour suprême du pays, les requérants d’asile, dont la demande a été rejetée…
(UDC) Une fois de plus, le Tribunal fédéral fait parler de lui de manière peu flatteuse. C’est incroyable, mais vrai: selon la cour suprême du pays, les requérants d’asile, dont la demande a été rejetée et qui refusent de quitter la Suisse, ont droit à une aide minimale, donc à un soutien financier. Par cet arrêt incompréhensible, le Tribunal fédéral protège tous ceux qui abusent du droit d’asile suisse.
Pendant trop longtemps les vrais problèmes de l’asile ont été occultés dans ce pays. La révision en cours de la loi sur l’asile comble enfin les lacunes de cette législation et empêche toute sorte d’abus. L’application plus rigoureuse des lois en vigueur porte déjà des premiers fruits: la Suisse a perdu de son pouvoir d’attraction pour les faux réfugiés. Le nombre de nouvelles demandes d’asile baisse.
Le Tribunal fédéral refuse de voir cette réalité. Sa décision d’aujourd’hui signifie, ni plus, ni moins, que les requérants dont la demande a été rejetée, qui ont caché ou détruits leurs documents d’identité et qui refusent de quitter la Suisse malgré l’échec de leur demande, pourront compter sur une aide financière de l’Etat (aide minimale). En clair, cela signifie que ceux qui ont trompé les autorités suisses seront récompensés. Pour le citoyen normal de ce pays, cette position du Tribunal fédéral est strictement incompréhensible. Et quand on se souvient d’autres jugements du même tonneau – décisions de naturalisation, jugements concernant l’article contre le racisme, etc. – on est en droit de se demander quand cessera la dérive de notre cour suprême de justice.
C’est un scandale pur et simple que de devoir offrir de l’argent à des requérants sans papier et dont la demande a été rejetée. Il faut au contraire pousser ces individus à quitter la Suisse. Voilà la seule manière d’empêcher les abus et de faire de la place pour les vrais réfugiés.
L’UDC déposera durant la prochaine session parlementaire d’été plusieurs interventions demandant une adaptation des dispositions légales ou constitutionnelles afin d’empêcher une fois pour toutes ces abus dans le droit d’asile. Les délégués ont déjà donné le feu vert à la direction du parti pour le lancement d’une nouvelle initiative populaire sur l’asile, un projet qui a bien sûr repris de l’actualité aujourd’hui.
Berne, 18 mars 2005