Il y a un peu plus d’une année, le Conseil fédéral a sorti du plan de législature, faute d’argent, la révision partielle de la loi sur la protection de la nature et du paysage. Aujourd’hui, il fait…
(UDC) Il y a un peu plus d’une année, le Conseil fédéral a sorti du plan de législature, faute d’argent, la révision partielle de la loi sur la protection de la nature et du paysage. Aujourd’hui, il fait volte-face et approuve cette révision. Le Conseil fédéral donne ainsi son feu vert à la création de parcs nationaux illimités, de parcs naturels régionaux et de parcs naturels périurbains. Et cela dans notre petit pays. Conséquences: des coûts d’exploitation et d’entretien massifs pour les cantons et les communes ainsi que des entraves au développement de régions entières. Le Conseil fédéral veut-il donc transformer la Suisse en Musée Ballenberg?
Partant des projets de parcs actuellement connus, le Conseil fédéral part du principe que ces dix prochaines deux nouveaux parcs nationaux, dix parcs naturels régionaux et trois parcs naturels périurbains vont être créés. Ces neuf nouveaux parcs devront être financés par les cantons, régions et communes concernés. L’idée du Conseil fédéral que ces parcs puissent générer des recettes et des emplois est une utopie. Les recettes seront de toute évidence largement inférieures aux frais d’exploitation. L’entretien et l’exploitation de ces parcs (par exemple, le personnel, l’administration, l’entretien des animaux, le nettoyage, la réparation des dégâts dus aux intempéries, les constructions, la recherche, le marketing, la publicité, etc.) occuperont certes beaucoup de monde, mais pour l’essentiel à charge des contribuables. Les expériences faites à l’étranger montrent que ces projets ne sont que rarement rentables. Ils le sont encore moins s’ils sont concentrés sur un petit territoire comme celui de la Suisse.
La décision en faveur de ces parcs est inutile et incompréhensible. Dans le canton des Grisons, par exemple, presque un mètre carré sur deux est aujourd’hui déjà protégé: protection de la nature, protection des marais, protection du paysage, protection des eaux, etc. La situation n’est guère différente dans le reste de la Suisse. L’agriculture est bloquée à beaucoup d’endroits. Même constat pour les sports d’hiver, mais aussi pour la construction routière et le reste au secteur du bâtiment.
Le Conseil fédéral prétend ouvrir une voie nouvelle, mais en réalité il entrave et menace même durablement le développement de régions et de branches économiques. Pour la majorité du Conseil fédéral, il ne s’agit pas de protéger la nature, mais simplement de trouver du travail aux chercheurs, protecteurs de la nature et autres fonctionnaires de gauche. Cette décision est aussi politiquement dangereuse, car elle montre que le Conseil fédéral s’inquiète de moins en moins de la protection de la propriété privée. Des milliers de propriétaires fonciers subiront de graves restrictions qui iront jusqu’à l’expropriation de fait si la volonté du Conseil fédéral se réalise. L’UDC s’y oppose catégoriquement. L’UDC estime que les régions ayant des faiblesses structurelles ne doivent pas être soutenues par le biais de la loi sur la protection de la nature et du paysage. Elle déposera des interventions dans ce sens durant la prochaine session parlementaire.
Berne, 23 février 2005