La gauche politique tente d’introduire dans la loi sur l’approvisionnement électrique une foule de mesures visant à soutenir les énergies renouvelables. L’UDC combat ces projets, de même que la…
(UDC) La gauche politique tente d’introduire dans la loi sur l’approvisionnement électrique une foule de mesures visant à soutenir les énergies renouvelables. L’UDC combat ces projets, de même que la rétribution du courant injecté à partir d’énergies renouvelables. Les expériences faites à l’étranger montrent que ces systèmes de rétribution font exploser le prix de l’électricité. Pour l’UDC, il est également hors de question d’introduire une taxe d’encouragement en faveur des énergies renouvelables. Un tel prélèvement constitue une charge supplémentaire pour l’économie, les PME et les consommateurs.
Une importance croissante est accordée aux nouvelles énergies renouvelables comme les énergies solaire et éolienne ou encore la combustion de biomasse. Les partis de gauche et les organisations écologistes demandent bruyamment des subventions publiques en faveur de ces branches énergétiques qualifiées toutes et sans distinction aucune de prometteuses. Le fait est que faute d’un soutien public, ces énergies ne pourraient tout simplement pas survivre sur le marché.
Il paraît difficile de justifier ces revendications politiques par la « compatibilité UE » puisque l’UE s’est fixé pour objectif de porter la part des énergies renouvelables (y compris la force hydraulique) à 22% d’ici à 2010. En Suisse, cette proportion est déjà largement dépassée puisque plus de 60% de l’électricité helvétique proviennent de la force hydraulique.
Le subventionnement de ces énergies serait d’ailleurs une erreur économique de fond. La raison est bien simple: le potentiel des nouvelles énergies renouvelables est faible. Même en partant de prévisions optimistes, on doit admettre que ces ressources ne couvriront pas plus de 1% de la consommation énergétique suisse d’ici à 2010. Le retour sur investissement des taxes d’incitation et autres subventions en faveur de ces énergies serait donc quasi nul. Par contre, ces interventions entraîneraient une hausse du prix de l’électricité. Or, une électricité chère est un handicap grave pour une économie en concurrence internationale et doit donc être combattue.
La création de nouveaux produits électriques – courant écologique, courant naturel, etc. – peut certes être intéressante pour les vendeurs d’électricité, mais elle ne contribue en rien à la baisse du prix de l’électricité en Suisse. Seule l’ouverture du marché de l’électricité permettra aux énergies provenant de sources renouvelables de faire la preuve de leur compétitivité dans un système où les prix sont déterminés par l’offre et la demande.
Bad Ragaz, 19 février 2005