Le Corps des gardes-frontière a arrêté en 2004 35’000 personnes aux frontières de notre pays et les a remises à la police. Cela fait presque 100 arrestations par jour. La plupart des individus…
(UDC) Le Corps des gardes-frontière a arrêté en 2004 35’000 personnes aux frontières de notre pays et les a remises à la police. Cela fait presque 100 arrestations par jour. La plupart des individus arrêtés tentaient de pénétrer en Suisse depuis de l’espace Schengen dont on vante pourtant la sécurité. Ils n’ont été stoppés que grâce aux contrôles frontaliers. Si la Suisse adhère à l’accord de Schengen, ces contrôles systématiques de personnes seraient supprimés. Donc, la voie serait libre pour les criminels qui, jusqu’ici, ont été empêchés d’entrer dans notre pays.
Les chiffres publiés par le CGF sont impressionnants. 35’294 personnes ont été arrêtées en 2004 et remises à la police. 6943 tentaient d’entrer illégalement en Suisse. Dans 1880 cas, les gardes-frontière ont constaté la présence de faux papiers. 269 kg de cocaïne et 97 kg d’héroïne ont été saisis. 88’735 personnes ont été refoulées parce qu’elles n’avaient pas d’autorisation d’entrer en Suisse. L’aspect le plus inquiétant de cette statistique, c’est la forte augmentation (plus 30 pour-cent en 5 ans) du nombre de personnes devant être remises à la police ainsi que le doublement de la quantité de cocaïne saisie en l’espace d’une année seulement.
Face à ces chiffres il n’est tout simplement pas sérieux de parler d’un gain de sécurité en cas d’adhésion de la Suisse à l’accord de Schengen puisque cette accord supprime les contrôles systématiques de personnes. Ces chiffres prouvent l’exact contraire. Pays situé au cœur de l’Europe, la Suisse aurait un gros problème de sécurité si elle renonçait aux contrôles frontaliers de personnes qui, de surcroît, ont un effet dissuasif.
Ni les contrôles volants derrière les frontières, ni la banque de données électronique SIS ne compensent l’important déficit de sécurité dû à la suppression des contrôles frontaliers. La sauvegarde de la sécurité commence à la frontière nationale et non pas dans un bureau bien chauffé et derrière un ordinateur.
Schengen ne contraint pas seulement la Suisse à renoncer à ses contrôles frontaliers, mais cet accord oblige aussi notre pays à reprendre 500 pages de droit UE qui est déterminé et développé à Bruxelles. En adhérant à l’accord de Schengen, la Suisse ne renonce pas seulement à une partie de sa sécurité, mais aussi à une partie de sa souveraineté. Bref, notre pays ferait un pas important vers l’adhésion à l’UE. C’est bien ce que l’UDC veut empêcher.
Berne, 4 février 2005