Des informations effrayantes ont récemment circulé sur les tortures commises par des soldats américains. Les soldats suisses en font-ils maintenant autant lors de leurs exercices? Il serait grand…
(UDC) Des informations effrayantes ont récemment circulé sur les tortures commises par des soldats américains. Les soldats suisses en font-ils maintenant autant lors de leurs exercices? Il serait grand temps de mettre fin aux engagements de l’armée suisse à l’étranger avant que les nombreuses pannes qui marquent ces interventions ne deviennent réellement graves.
Les mauvais traitements infligés par des soldats de la Swisscoy à un appointé autrichien étaient à la limite de la torture. Ces exactions ayant été commises dans le cadre d’un exercice « d’intervention pour la paix » réalisé en collaboration avec des soldats autrichiens et allemands, il faut se demander qui a donné pareils ordres aux soldats suisses et qui en a contrôlé l’exécution. Ou alors ces « exercices de torture » font-ils partie des engagements à l’étranger? Les mauvais traitements sont-ils un élément des « missions de maintien de la paix à l’étranger »? Il serait aussi intéressant de savoir pourquoi la justice militaire a attendu huit mois pour s’activer alors que l’appointé en question s’est plaint par écrit en avril 2004 déjà.
Mais il n’y a pas que ces excès qui ternissent l’image de la Suisse neutre à l’étranger. Cela fait dix ans que la guerre en ex-Yougoslavie est terminée. L’utilité de l’engagement des soldats suisses dans cette région est si faible que le contribuable suisse est en droit de se poser des questions sur les coûts de cette opération. Depuis que l’on sait que les effectifs des troupes suisses en ex-Yougoslavie ne peuvent être maintenus que moyennant de massives augmentations des salaires, on parle ouvertement des Suisses comme des « gros salaires en tenue de combat ». En outre, la nécessité d’interventions comme par exemple le transport de papier de toilettes et autres articles du même genre en hélicoptère Super-Puma à travers le Kosovo est fort mal comprise ici. Les constantes incertitudes concernant l’armement des soldats suisses à l’étranger ne sont guère propices non plus à la crédibilité de ces engagements.
L’UDC demande une information sans faille sur ces incidents et surtout la cessation des engagements étrangers de l’armée suisse.
Berne, le 13 janvier 2005