Le parlement a traité à grande vitesse les accords bilatéraux II, et donc aussi l’important dossier de Dublin/Schengen. Pourquoi cette précipitation? Parce qu’il veut pousser la Suisse dans l’UE…
(UDC) Le parlement a traité à grande vitesse les accords bilatéraux II, et donc aussi l’important dossier de Dublin/Schengen. Pourquoi cette précipitation? Parce qu’il veut pousser la Suisse dans l’UE via l’accord de Schengen. C’est pour cette raison que le Comité d’action suisse contre l’adhésion Schengen/UE lance un référendum. L’accord de Schengen compromet en effet gravement la souveraineté et la sécurité de la Suisse.
L’objectif premier de l’accord de Schengen n’est absolument pas la sécurité, mais le « libre franchissement des frontières ». Il s’agit bien de créer une « Europe sans frontière ». Pour le Conseil fédéral et le parlement, la participation aux accords de Schengen/Dublin est l’étape décisive sur la voie vers l’adhésion à l’UE. Soutenir Schengen/Dublin, c’est diriger la Suisse en droite ligne dans l’UE.
L’accès technique au Système d’information de Schengen (SIS) est sans doute intéressant pour la Suisse. Toutefois, la Suisse peut obtenir cet avantage par d’autres moyens (« Schengen light ») que par l’adhésion à l’accord de Schengen. Si le Conseil fédéral refuse cette option, c’est tout simplement parce qu’il veut entrer dans l’UE.
Dans la pratique, l’adhésion à l’accord de Schengen implique les mesures suivantes aux frontières: suppression des cabines de contrôle sur la bande médiane de la chaussée, démontage des toits recouvrant la chaussée, levée des limitations de vitesse et ouverture des voies routières jusque là fermées pour les besoins des contrôles frontaliers.
En refusant de soumettre au référendum obligatoire ce choix déterminant pour l’avenir de la Suisse, le parlement a non seulement raté une chance, mais il a surtout perdu sa crédibilité. Par des arguments fallacieux, la Berne fédérale tente d’écarter le peuple et les cantons de cette décision. Cette attitude est inacceptable, car l’adhésion ou l’association à l’accord de Schengen oblige la Suisse à reprendre à son compte quelques 500 pages de textes de loi UE. Mais le plus grave, c’est que la Suisse devra aussi appliquer chez elle le développement de cette législation sans avoir le droit de participer à sa conception. Le Comité d’action suisse contre l’adhésion Schengen/UE se battra avec détermination contre ce lâche abandon de la souveraineté et cette atteinte à la sécurité de la Suisse.
Berne, 17. décembre 2004