Les conseillers nationaux Hans Fehr, Ulrich Schlüer et Ueli Maurer ont critiqué à l’occasion d’une conférence de presse la manipulation systématique des scrutins populaires par le Conseil fédéral…
Action pour une Suisse neutre et indépendante (ASIN)
Union démocratique du centre (UDC)
(ASIN / UDC) Les conseillers nationaux Hans Fehr, Ulrich Schlüer et Ueli Maurer ont critiqué à l’occasion d’une conférence de presse la manipulation systématique des scrutins populaires par le Conseil fédéral et l’administration. L’opinion publique réelle coïncide de moins en moins souvent avec l’opinion publiée. Les sondages, les comptes rendus des médias, les prises de position du Conseil fédéral, les mots d’ordre du PRD, du PDC, du PS, des syndicaux et des associations n’ont plus qu’un seul but: manipuler l’opinion publique. Aujourd’hui, soit quelques mois avant le scrutin sur les accords bilatéraux II, ces agissements s’enrichissent d’une nouvelle composante: la manipulation de l’opinion publique par des fonctionnaires fédéraux, donc financée par l’argent des contribuables.
Depuis les années septante, le Conseil fédéral et l’administration interviennent de plus en plus massivement dans les campagnes de votation avec des instruments de propagande (brochures d’information, catalogues d’arguments, présentations Power-Point, informations de fond, etc.). Selon les chiffres officiels, 286 fonctionnaires à plein temps mènent de véritables campagnes de propagande. Alliée aux médias, et plus particulièrement à la presse Ringier et à la télévision d’Etat SSR, ainsi qu’aux organisations économiques, l’administration fédérale manipule l’opinion publique avant les votations. Les conseillers fédéraux agissent comme juge et partie et se donnent des allures de référence morale. L’administration fait de la politique. Toutes ces activités sont financées par des dizaines de millions de francs d’argent des contribuables. Ainsi, la démocratie directe dégénère pour devenir une démocratie dirigée et manipulée.
Un exemple: le Bureau de l’intégration DFAE/DFE a offert ces dernières années des montants variant entre 19’000 et 125’000 francs au Nouveau mouvement européen suisse (NOMES) qui s’engage en faveur d’une rapide adhésion de la Suisse à l’UE. Cela dit, le « Concept d’information Schengen/Dublin », un document classé confidentiel mais récemment publié par la presse, dépasse de loin tout ce qui a été fait jusqu’ici.
Sous l’égide du Bureau de l’intégration (Joseph Deiss / Micheline Calmy-Rey) et de l’Office fédéral de la justice (encore sous la responsabilité de Ruth Metzler), un vaste réseau de manipulation visant à glorifier les accords Schengen/Dublin avec l’aide de notables politiques et de nombreux « groupes cibles » a été mis sur pied. Les déclarations principales de ce concept sont fortement tendancieuses, notamment par leurs omissions. On est loin d’une information objective de la population. Ce concept a pour seul objectif de rapprocher la Suisse de l’adhésion à l’UE. Cette manière d’informer est en claire opposition avec la Constitution fédérale. Les activités déployées par les partisans de Schengen ces derniers jours ont d’ailleurs révélé que ce concept était déjà en cours d’application.
L’ASIN et l’UDC demandent donc au Conseil fédéral d’imposer rapidement les mesures suivantes:
Les informations publiées jusqu’ici et les préparatifs auxquels à procédé l’administration fédérale sont du poison pour notre démocratie. L’administration fédérale n’a pas le droit de manipuler l’opinion publique par des mesures de propagande de la pire espèce. L’ASIN et l’UDC espèrent que le Conseil fédéral saura garder dans cette campagne de votation la réserve que lui impose le système politique suisse. C’est aux partis et milieux intéressés qu’il appartient de mener le combat politique.
Berne, le 4. octobre 2004