L’UDC ne comprend pas la position adoptée par le Conseil fédéral concernant le train fiscal. Au lieu de soutenir les choix du Parlement qui sont favorables à la croissance économique, le Conseil…
(UDC) L’UDC ne comprend pas la position adoptée par le Conseil fédéral concernant le train fiscal. Au lieu de soutenir les choix du Parlement qui sont favorables à la croissance économique, le Conseil fédéral se permet de critiquer le projet des chambres législatives et annonce une nouvelle hausse des impôts avant même le vote populaire (!) sur ce projet. Cette attitude confirme une fois de plus la nécessité de renforcer la représentation authentiquement bourgeoise au sein du Conseil fédéral.
Le Conseil fédéral a décidé lors de sa séance d’aujourd’hui de ne soutenir que partiellement le train fiscal 2001. Cette attitude prouve à l’évidence que le gouvernement ne connaît qu’un moyen de résoudre les problèmes actuels: l’argent des contribuables. Voilà qui explique pourquoi la charge fiscale a augmenté plus rapidement en Suisse que dans les autres pays européens – et cela bien que la dette se soit massivement alourdie. Il est grand temps de réduire le poids des impôts. L’UDC s’oppose avec véhémence à l’intention du Conseil fédéral d’annuler par un nouveau projet les allègements fiscaux qu’apporte ce train fiscal. Ce procédé malhonnête est une insulte pour les citoyens. Il est tout de même incroyable que le gouvernement veuille annuler après coup le train fiscal qui sera probablement approuvé par le peuple. Par respect des institutions politiques de ce pays, on a également de la peine à admettre que l’autorité exécutive se permette de critiquer les décisions du législatif.
L’entêtement aveugle du Conseil fédéral, qui tient envers et contre tout à sa décision première, donne une fois de plus un signal négatif à l’économie de ce pays. En menaçant de faire annuler partiellement les décisions fiscales intelligentes du Parlement, le gouvernement déçoit les attentes de tous ceux qui espéraient une inversion durable de la tendance en matière de charge fiscale. Cette attitude n’est guère encourageante pour l’économie. Il est pourtant urgent de réviser l’imposition des sociétés afin de donner plus d’air aux entreprises.
Ce choix irréfléchi du Conseil fédéral est une autre conséquence de la composition politiquement déséquilibrée du gouvernement. En menant une politique à gauche de celle du Parlement, le Conseil fédéral empêche que les problèmes de la Suisse soient résolus par des propositions bourgeoises. Ce fossé s’approfondira dans le nouveau Parlement. Si la composition partisane du Conseil fédéral n’est pas adaptée à la réalité du Parlement, ces pertes d’énergie se multiplieront durant la nouvelle législature. Cette situation bloque notre système politique et elle est donc mauvaise pour la Suisse.
Berne, le 5 novembre 2003