Annoncée bruyamment par la conseillère fédérale Ruth Metzler, la conférence sur l’asile n’a débouché sur aucun résultat concret. Ces palabres ne nous ont pas approché d’un pouce d’une solution du…
(UDC) Annoncée bruyamment par la conseillère fédérale Ruth Metzler, la conférence sur l’asile n’a débouché sur aucun résultat concret. Ces palabres ne nous ont pas approché d’un pouce d’une solution du problème de l’asile. On attend toujours que le Conseil fédéral tienne les promesses qu’il a faites durant la campagne contre l’initiative UDC sur l’asile. Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est renforcer la surveillance des frontières et multiplier les motifs de non entrée en matière sur les demandes d’asile.
Après l’échec de l’accord de transit passé avec le Sénégal, Ruth Metzler a grand besoin d’un succès en cette année électorale pour ralentir la chute de son parti, le PDC. La conférence sur l’asile réunie aujourd’hui était une tentative de plus de la conseillère fédérale de se présenter comme une porteuse de solutions. C’est raté, car, comme prévu, cette conférence n’a donné aucun résultat. Les participants se sont contentés de minimiser le problème et de prétendre que la situation dans le domaine l’asile n’était pas dramatique.
La proposition de la conseillère fédérale Ruth Metzler d’endiguer le flot de demandeurs d’asile déferlant sur la Suisse par la suppression de certaines prestations d’assistance et la signature de l’accord du Dublin, traité UE contre les abus dans le droit d’asile, ne fixe pas les bonnes priorités. La Suisse ne résoudra ce problème ni par un transfert de charges, ni par la coordination avec l’UE. La Suisse n’a qu’une solution: attaquer le problème à la racine au lieu de perdre son temps à combattre des symptômes et à prendre des mesures superficielles.
Le problème de l’asile provient avant tout des frontières trop perméables et de la politique d’admission molle et inconséquente. C’est à ce niveau, précisément, qu’intervenait l’initiative UDC sur l’asile acceptée par la majorité des cantons en novembre dernier. L’UDC invite le Conseil fédéral à agir enfin au niveau de la surveillance des frontières afin d’empêcher d’entrer en Suisse des immigrants clandestins qui se font passer pour des requérants d’asile. Lorsque ces personnes sont sur sol helvétique, la Suisse ne peut plus agir, mais doit se contenter de réagir. La Confédération étant responsable de cette immigration en raison de sa protection lacunaire des frontières, elle doit aussi assumer la responsabilité du renvoi de ces personnes. Les requérants d’asile dont le délai de renvoi est échu doivent donc passer sous la responsabilité de la Confédération. En outre, la Confédération doit renforcer la lutte contre les demandes d’asile abusives. Voilà la seule manière de lutter efficacement contre les abus dans le droit d’asile et de libérer des capacités pour des authentiques réfugiés.
Berne, le 4 avril 2003