Après la publication des comptes 2002, il est hors de question que la politique repasse tout simplement à l’ordre du jour. Désormais, le frein à l’endettement doit être rigoureusement respecté, les…
(UDC) Après la publication des comptes 2002, il est hors de question que la politique repasse tout simplement à l’ordre du jour. Désormais, le frein à l’endettement doit être rigoureusement respecté, les dépenses doivent être massivement réduites et une enquête approfondie doit être ouverte sur les positions Swiss et Expo.02 dans les comptes fédéraux.
Avec un déficit de 3,3 milliards de francs, le compte 2002 de la Confédération est un des plus mauvais de ces dernières années. Un budget excessivement optimiste avait fait miroiter des rentrées fiscales irréalistes. Or, il n’y a rien d’étonnant à ce que les recettes fiscales soient plus basses que ne l’espérait le Conseil fédéral dans son budget. Dans un pays où la quote-part fiscale et la quote-part de l’Etat ne cessent de progresser, l’économie ne peut jamais croître aussi rapidement que ne le souhaite le gouvernement.
Le lourd déficit du compte 2003 est avant tout le résultat de la politique dépensière du Conseil fédéral et du Parlement. Durant les dix ans écoulés, les dépenses de la Confédération se sont accrues de 40%, un taux totalement disproportionné par rapport à une croissance économique de 23%. Les affaires Swissair et Expo.02, qui ont coûté ensemble quelque trois milliards de francs à la Confédération, illustrent parfaitement cette absence de discipline budgétaire. Les responsables de cette débâcle financière sont vite trouvés: ce sont les béni-oui-oui socialistes, démocrates-chrétiens et radicaux qui passent leur temps à inventer de nouvelles tâches publiques. L’UDC maintient sa demande de commissions d’enquête parlementaires (CEP) pour examiner à fond les deux affaires mentionnées ci-dessus, déterminer les responsabilités et demander des comptes aux fautifs.
Le train d’économies de deux milliards de francs lancé par le Conseil fédéral est une réponse insuffisante face à l’état désastreux de la caisse fédérale. Comme l’UDC l’a déjà demandé en décembre 2002 (Ip. 02.3653), les décisions prises dans le passé qui ont des effets financiers doivent être corrigées. Il faut ouvrir un débat de fond sur les tâches que l’Etat doit assumer et sur celles qu’il doit céder à d’autres secteurs. Approuvé par 85% des votants, le frein à l’endettement doit être appliqué systématiquement et sans faux-fuyants. Ceux qui, comme le PS, demandent un report du frein à l’endettement foulent au pied la démocratie et font preuve d’irresponsabilité financière.
Berne, le 12 février 2003