L’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) a présenté aujourd’hui un bilan intermédiaire de la lutte qu’il a enfin décidé de lancer contre les abus dont fait l’objet l’assurance-invalidité à…
L’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) a présenté aujourd’hui un bilan intermédiaire de la lutte qu’il a enfin décidé de lancer contre les abus dont fait l’objet l’assurance-invalidité à l’étranger. Le résultat est maigre: sur deux projets, un a été abandonné et l’autre s’est soldé par la suppression d’une rente.
Après avoir tenu plusieurs conférences de presse en l’espace d’un an (les 12.09.2008, 28.112008, 24.02.2009 et 19.04.09) dans la perspective de la votation du 27 septembre 2009, l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) à convié aujourd’hui les médias à une nouvelle manifestation de propagande. Le résultat de la lutte contre les abus entrepris par l’OFAS est vite résumé: « Nous faisons tout ce que nous pouvons contre les abus; il n’est pas possible d’en faire plus et, de toute manière, nous ne pourrions qu’économiser 50 millions de francs. »
La réalité est que les actions lancées par l’OFAS contre les abus à l’étranger ont lamentablement échoué. Les chiffres présentés aujourd’hui aux médias sont quasiment identiques aux résultats présentés le 18 avril 2009 concernant la lutte contre les abus en Suisse. En revanche, l’OFAS est demeuré étonnamment silencieux à propos des projets pilotes mis sur pied il y a un an et qui étaient en fait le thème de la conférence de presse. Le communiqué se contente d’indiquer que six observations ont été effectuées en Thaïlande dont deux ont été achevées, une d’entre elles avec succès. La question d’un journaliste sur les activités au Kosovo a révélé que la lutte contre les abus a complètement échoué dans ce pays, car l’entreprise qui devait faire les investigations pour l’OFAS n’était pas fiable, si bien qu’il a fallu interrompre les opérations.
En résumé, il reste donc un projet pilote abandonné sur deux ainsi qu’une rente supprimée dans le cadre d’un autre projet-pilote en Thaïlande. Face à ce résultat, on se demande comment les responsables de l’OFAS osent parler de lutte efficace contre les abus, allant même jusqu’à affirmer que désormais les escrocs de l’AI ne pourraient plus dormir tranquillement. C’est le contraire qui est vrai. Au lieu de renforcer les actions certes désagréables mais indispensables contre les abus manifestes commis dans des pays comme la Serbie, la Moldavie, la Macédoine et la Turquie, l’OFAS se contentera à l’avenir de surveiller les Suisses qui ont émigré au Brésil, aux Philippines ou en République dominicaine.
L’UDC est inquiète devant ce développement et elle invite le Conseil fédéral à combattre enfin les abus là où ils sont les plus évidents et les plus lourds de conséquences. Compte tenu du fait que durant les 15 prochaines années plus 10 000 rentiers sortiront chaque année de l’AI pour des raisons démographiques, un assainissement de l’AI au niveau des dépenses est parfaitement possible moyennant quelques efforts (éviter les situations de sur-assurance, supprimer les impulsions contreproductives).
Mais voilà: l’OFAS préfère se vanter de maigres succès que s’attaquer enfin à des tâches certes pénibles, mais néanmoins urgentes. A noter que la prochaine échéance de la propagande OFAS est déjà fixée à lundi prochain.