L’UDC est inquiète devant certains développements que connaît la Poste suisse. Les démissions au sein du conseil d’administration et, surtout, leurs motivations font craindre une grave…
L’UDC est inquiète devant certains développements que connaît la Poste suisse. Les démissions au sein du conseil d’administration et, surtout, leurs motivations font craindre une grave désorientation au niveau la conduite stratégique de la Poste en raison de luttes pour le pouvoir et de dissensions sur la stratégie d’entreprise à adopter. Pour l’UDC, il est hors de question qu’une entreprise d’Etat comme la Poste se lance dans des engagements internationaux risqués. La Poste doit se concentrer sur ses activités-clés à l’intérieur du pays et se faire une place sur un marché libéralisé en tant qu’importante productrice de services publics. Propriétaire de l’entreprise, la Confédération doit rapidement clarifier la situation quant à la stratégie à adopter, si nécessaire en imposant un changement à la tête du conseil d’administration. L’UDC déposera diverses interventions parlementaires à ce propos durant la prochaine session de printemps. Elle invite aussi les commissions parlementaires concernées à soumettre ces événements à un examen critique.
L’histoire économique récente de la Suisse est riche en exemples de stratégies commerciales étrangères risquées et échouées qui ont parfois coûté cher à la Confédération, donc aux contribuables (Swissair, Swisscom). Il n’est pas tolérable que la Poste suisse se lance à son tour dans des engagements dangereux alors qu’elle a suffisamment à faire pour défendre ses activités-clés sur un marché intérieur libéralisé. La Poste doit veiller à conserver et à développer son rôle d’acteur prioritaire dans les secteurs du courrier, du trafic des paiements et de la logistique au niveau national. Il est évident aux yeux de l’UDC que des engagements risqués à l’étranger et la transformation de la Poste en un groupe industriel aux activités mixtes ne font pas partie du mandat de cette entreprise. Comme représentant de la propriétaire, le Conseil fédéral est appelé à clarifier rapidement l’orientation de la Poste. L’affaiblissement de l’organisation de cette entreprise par de constantes démissions au conseil d’administration et à la direction doit être immédiatement stoppé. Le DETEC et, au besoin, le Parlement doivent examiner d’un œil critique le rôle joué par le président du conseil d’administration dans les événements qui se sont produits ces dernières semaines et ces derniers mois. Il s’agira ensuite de prendre les mesures qui s’imposent à la lumière des résultats de cette analyse.
L’UDC prévoit de déposer durant la session de printemps 2010 une interpellation parlementaire urgente concernant les problèmes de la Poste. Le Conseil fédéral sera invité à répondre à diverses questions concernant la stratégie trouble de cette entreprise, la procédure qui a conduit au choix du président du conseil d’administration ainsi que l’augmentation massive des dépenses au niveau du conseil d’administration. L’UDC tient à ce que la Suisse conserve une poste compétitive qui assume pleinement ses responsabilités face aux citoyennes et aux citoyens de ce pays. Il s’agit de stopper assez tôt des stratégies internationales risquées et des erreurs fondamentales au niveau de l’orientation de l’entrepris, car la Poste risque fort d’y perdre des fonds qui constituent en fait la fortune du peuple.