Par sa décision d’hier, l’Interprofession du lait (IP-Lait) a prouvé qu’elle n’avait ni la capacité, ni la volonté de corriger la situation désastreuse…
Par sa décision d’hier, l’Interprofession du lait (IP-Lait) a prouvé qu’elle n’avait ni la capacité, ni la volonté de corriger la situation désastreuse qui règne sur le marché laitier. Elle a raté une deuxième chance de résoudre un des grands problèmes de l’agriculture suisse.
L’IP-Lait a certes réduit de 3,6 points d’indice (l’indice a été ramené de 103,6 à 100) la quantité contractuelle de lait, mais elle a laissé le prix indicatif à 62 ct./kg, ce qui est beaucoup trop bas. L’IP-Lait a donc échoué une fois de plus. Alors que le commerce profitera cette année également – comme en 2009 – d’un prix à la production excessivement bas, les producteurs de lait, donc l’agriculture productrice, restent les mains vides. Ils devront continuer de travailler et de produire à des prix qui ne couvrent pas les coûts, alors que le commerce et les grands distributeurs s’offrent des marges juteuses.
Constituée dans le seul but de trouver des solutions valables pour le marché laitier suisse, donc des conditions acceptables pour tous les acteurs du marché, l’IP-Lait a échoué sur toute la ligne. Elle ignore les attentes et les besoins des producteurs et ne semble être plus qu’un organe complaisant au service des gros clients, donc du commerce et des grands distributeurs. L’IP-Lait a prouvé hier qu’elle ne soutenait pas le consensus obtenu de haute lutte l’an passé, donc le modèle à trois échelons pour la gestion des quantités et des prix sur le marché laitier. Dans ces conditions, il ne reste plus qu’à terminer cette tentative ratée, à dissoudre l’IP-Lait et à veiller à ce que la Confédération rétablisse des conditions équitables et économiquement supportables pour les producteurs suisses de lait.
Comme toujours, l’UDC soutient sans condition l’agriculture productrice suisse ainsi que les paysans et leurs familles qui ont besoin d’un revenu leur permettant de survivre. Cette branche aussi a droit à un minimum de sécurité économique. L’agriculture suisse a besoin d’un système de gestion des quantités et des prix ayant force obligatoire générale afin que les producteurs puissent survivre tout en travaillant de manière économique. L’UDC proposera donc des mesures adéquates et préparera des interventions en faveur des producteurs de lait. Elle soutiendra dans la mesure du possible les revendications et mesures de l’agriculture.
Contact:
Andreas Aebi, conseiller national (BE), 079 814 25 73