Le Conseil des Etats a pris une décision choquante hier en rejetant les quatre interventions parlementaires de la conseillère nationale Natalie Rickli qui exigeait l’instauration d’un registre des…
Le Conseil des Etats a pris une décision choquante hier en rejetant les quatre interventions parlementaires de la conseillère nationale Natalie Rickli qui exigeait l’instauration d’un registre des pédophiles et un durcissement des peines pour viol. Une fois de plus, la Petite Chambre ne tient aucun compte d’une volonté populaire exprimée à plusieurs reprises.
Dans deux interventions parlementaires, la conseillère nationale Natalie Rickli demandait la création d’un registre recensant les criminels violents et sexuels dangereux ainsi que les pédophiles avec leur domicile et leur lieu de travail actuels. Accessible aux autorités, ce registre protégerait la population contre des délinquants récidivistes et faciliterait le travail des autorités pénales. La Suisse ne serait pas une exception en se dotant d’une telle banque de données dont il en existe une, par exemple, en Grande-Bretagne. Chaque année plus de 600 assassins, violeurs et pédophiles sont condamnés en Suisse. 70% d’entre eux s’en sortent avec des peines assorties du sursis et bon nombre récidivent. C’est dire que la justice est nettement trop molle. Il n’est plus acceptable que les crimes sexuels soient considérés comme des délits mineurs.
Le peuple souhaite très clairement des peines plus sévères dans ce domaine et, surtout, une meilleure protection des victimes potentielles. La nette acceptation des initiatives populaires pour l’internement à vie en 2004 et pour l’imprescriptibilité en 2008 confirme sans équivoque possible que le temps d’une tolérance mal comprise à l’égard des criminels sexuels et violents est définitivement révolu. Approuvée hier dimanche par le souverain, l’initiative pour le renvoi des étrangers criminels est la troisième initiative en l’espace de six ans par le biais de laquelle le peuple condamne sans ambages une justice chouchoutant les malfaiteurs conformément à l’idéologie gauchiste prêchée depuis des décennies. De toute évidence, le Conseil des Etats n’a toujours rien compris et continue d’éluder la volonté populaire par ses décisions.
Berne, 30 novembre 2010