Le Conseil fédéral a décidé aujourd’hui de mettre la Suisse sur la liste des candidats du groupe régional occidental WEOG pour obtenir un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU en…
Le Conseil fédéral a décidé aujourd’hui de mettre la Suisse sur la liste des candidats du groupe régional occidental WEOG pour obtenir un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU en 2023/2024. L’UDC condamne avec la dernière vigueur cette décision. Un siège au Conseil de sécurité est incompatible avec la neutralité et remettrait gravement en cause la tradition suisse des bons offices. Il est tout aussi scandaleux que le peuple n’ait pas son mot à dire dans cette affaire.
Le Conseil fédéral voit dans la participation au Conseil de sécurité un instrument permettant de défendre les intérêts de la Suisse et de réaliser ses objectifs de politique extérieure. Le fait est que l’ONU accorde des privilèges aux Etats les plus puissants: elle a donné aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité un droit de veto, donc elle fait passer le pouvoir avant le droit. Ce Conseil de sécurité prend parti, décrète des boycotts et déclenche des opérations militaires. La sécurité collective garantie prétendument par l’ONU et le leadership de quelques Etats individuels s’excluent mutuellement. Pour toutes ces raisons, la Suisse n’a pas le droit de participer au Conseil de sécurité de l’ONU. Non seulement le Conseil fédéral foule au pied la neutralité suisse, mais en plus ces allures absurdes de grande puissance de la classe politique menacent la sécurité de notre pays. Enfin, cette participation au Conseil de sécurité compromet la tradition des bons offices pratiquée par la Suisse. L’UDC se battra en tout cas de toutes ses forces contre ce projet.
L’UDC tient aussi à rappeler qu’en 1981, lorsque le Conseil fédéral a ouvert le dossier de l’adhésion de la Suisse à l’ONU, il est arrivé à la conclusion suivante (traduction de l’allemand):
« Les mesures militaires, que le Conseil de sécurité peut ordonner selon l’article 42 (de la Charte de l’ONU), sont hors de question pour un Etat neutre pour la simple raison qu’elles sont en contradiction avec le droit de la neutralité. »
Rien n’a changé depuis, si ce n’est la composition politique d’un Conseil fédéral aujourd’hui plus soucieux de prestige que des intérêts de son pays.