La statistique des étrangers publiée aujourd’hui est alarmante. Au total, 138 607 personnes étrangères ont immigré en Suisse entre le 1.9.2010 et le 31.8.2011. On en comptait 131 754 durant la même…
La statistique des étrangers publiée aujourd’hui est alarmante. Au total, 138 607 personnes étrangères ont immigré en Suisse entre le 1.9.2010 et le 31.8.2011. On en comptait 131 754 durant la même période de l’année précédente. Si on déduit l’émigration de la période 2010/2011, on obtient un solde migratoire de 76 306 personnes (année précédente: 68‘322), chiffre qui équivaut au nombre d’habitants de la ville de Lucerne ou du canton de Schaffhouse. Ainsi, la population étrangère a dépassé 1 750 000 (+2.9%) personnes, si bien que la part des étrangers à la population totale est désormais de 22,3%. Ces chiffres records sont avant tout le résultat de la libre circulation des personnes avec l’UE. Les taux de croissance de l’immigration en provenance des nouveaux pays membres de l’UE atteignent même des pourcentages à deux décimales. Il est grand temps que la Suisse reprenne le contrôle de l’immigration. L’initiative UDC « contre l’immigration de masse » constitue un instrument efficace à cet effet.
Le communiqué de presse publié aujourd’hui par l’Office fédéral de la migration concernant la statistique des étrangers fin août 2011 ne manque pas d’inquiéter. Pour la première fois depuis 2008, l’ODM n’ose plus parler d’un prétendu « affaiblissement de l’immigration en provenance de l’UE et de l’AELE » ou d’une « baisse de l’immigration en provenance d’Etats tiers ». Il est évident que l’immigration en Suisse a repris l’ascenseur. La population étrangère totale a progressé de 2,9%, celle en provenance de l’UE-10 (les Etats qui ont adhéré à l’UE en 2004) s’est même accrue de 16,5% et celle originaire de l’UE-2 (Roumanie et Bulgarie) a même connu une croissance de 20,6%!
Ne pas parler d’immigration de masse devant ces résultats, c’est fermer les yeux devant la réalité. Les conséquences à long terme de ce développement durable pour les infrastructures, l’espace habitable et le marché du travail sont incalculables. Ce qui est certain, c’est que la Suisse a abandonné sa marge de manœuvre en politique des étrangers avec la libre circulation des personnes et les frontières ouvertes par l’accord de Schengen. Evident aussi que des mesures ciblées uniquement sur les Etats tiers ne permettent pas de régler ce problème. Le nombre d’étrangers en provenance de ces Etats tiers n’a progressé que de 0,8% alors qu’il a augmenté de 4% pour l’UE-27. Ne pas tenir compte de la libre circulation des personnes dans l’analyse de l’immigration, c’est pratiquer une politique d’autruche. Il est grand temps de prendre des mesures efficaces et c’est bien pour cette raison que l’UDC a lancé son initiative « contre l’immigration de masse ». Il faut que la Suisse puisse à nouveau contrôler l’immigration de manière autonome.