Le groupe GRECO (Groupe d’Etats contre la Corruption) recommande à la Suisse de régler par une loi le financement des partis politiques et des campagnes électorales. L’UDC rejette cette proposition…
Le groupe GRECO (Groupe d’Etats contre la Corruption) recommande à la Suisse de régler par une loi le financement des partis politiques et des campagnes électorales. L’UDC rejette cette proposition qui déboucherait en fin de compte sur un financement des partis par l’Etat, principe en totale opposition avec le système politique suisse. L’UDC est fière de la démocratie directe et du système de milice à la mode helvétique. Le système de milice, qui permet à des personnes de tous les horizons et disposant de qualifications diverses de s’impliquer en politique, limite la croissance de l’Etat. Chaque citoyen et chaque entreprise décide librement si et, le cas échéant, combien d’argent il ou elle veut donner à un parti ou à une autre organisation. Ces dons peuvent être publics si le donateur le souhaite. L’UDC s’engage pour la protection de la sphère privée et la liberté des citoyens et entreprises de Suisse. Le système de la démocratie directe, qui a fait ses preuves, empêche une concentration du pouvoir telle qu’on peut la voire dans les démocraties entourant la Suisse. En Suisse, les élections ont donc une moindre signification, car le citoyen sait qu’il peut toujours, face à des objets politiques concrets, décider autrement que le parti pour lequel il a voté.
L’UDC demande au Conseil fédéral qu’il s’oppose clairement à un système qui accroît la mainmise de l’Etat sur les partis politiques par le biais de leur financement. La Suisse a raison d’être fière de sa démocratie directe et de son système de milice. Les partis politiques sont des organisations de milice qui, indépendamment de l’Etat, représentent le peuple en agissant comme mouvements de citoyens. Régies par le droit privé, ces associations ne sont pas contraintes légalement – tout comme les nombreuses organisations non gouvernementales de Suisse – de publier les noms de leurs donateurs. Ce procédé protège en premier lieu la sphère privée des donateurs. Il existe en Suisse à ce propos une tradition forte ancienne inspirée par le sens de la responsabilité individuelle et illustrée par l’adage suivant: « Fais du bien, mais n’en parle pas! ». S’agissant des contributions aux groupes parlementaires, la loi impose une obligation partielle de rendre des comptes sur l’utilisation de ces fonds publics.
L’UDC s’oppose donc avec détermination à un financement public des partis politiques qui entraînerait forcément une mainmise de l’Etat sur les partis. Les systèmes constitutionnels des autres Etats européens se distinguent fondamentalement de celui de la Suisse. Il est difficile, voire impossible de faire des comparaisons valables avec la démocratie directe et le fédéralisme pratiqués dans la Confédération helvétique. Les partis politiques et, avec eux, le système de financement des partis et des parlementaires ont une toute autre signification à l’étranger. Ces systèmes ne conviennent pas à la Suisse et il serait nuisible pour la Suisse de s’en inspirer. C’est dire aussi que l’UDC rejette toutes les immixtions d’organes internationaux dans le système indépendant et régi par le droit privé que connaît la Suisse dans le domaine des partis politiques.
L’UDC rejette aussi l’insinuation du groupe d’Etats GRECO selon laquelle les moyens financiers sont le seul et unique facteur de succès dans les élections et votations. En effet, ce qui compte avant tout dans ces campagnes, ce sont la qualité des propositions politiques, la clarté des messages et le crédit du comité de votation ou du parti politique qui défend un projet.