C’est sous un soleil rayonnant que Toni Brunner, président de l’UDC Suisse, et Claude-Alain Voiblet, vice-président, ont informé dans le cadre d’un entretien de presse à la "Maison de la Liberté"…
C’est sous un soleil rayonnant que Toni Brunner, président de l’UDC Suisse, et Claude-Alain Voiblet, vice-président, ont informé dans le cadre d’un entretien de presse à la « Maison de la Liberté » sur les thèmes forts actuels et futurs de l’UDC. Toni Brunner a annoncé que les Suissesses et les Suisses pourront se rendre compte eux-mêmes la semaine prochaine à quel point l’UDC prend au sérieux son initiative de mise en œuvre. Tous les ménages suisses recevront un courrier les invitant à signer cette initiative pour faire respecter la volonté du peuple. Cet envoie collectif convient particulièrement à la Fête nationale, car, comme au moment de la fondation de la Confédération, il s’agit aujourd’hui de faire respecter la volonté du peuple, donc la démocratie directe, et de ne pas obéir à des juges étrangers.
1. Landsgemeinde des paysans
Toni Brunner, président du parti, a aussi invité les journalistes présents à assister samedi 4 août à la première landsgemeinde des paysans. Dans l’agriculture également, le temps est à la résistance. L’automne prochain, le Parlement débattra de la nouvelle PA 2014-2017. Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann a présenté une stratégie qui, une fois de plus, affaiblit l’agriculture productrice. L’UDC, elle, exige une politique agricole qui augmente le revenu des familles paysannes et leur donne plus de liberté d’entreprendre au lieu de baisser le revenu agricole et de placer les paysans sous tutelle. L’UDC se bat aussi contre l’intention de Johann Schneider-Ammann de sacrifier l’agriculture sur l’autel de l’accord de libre-échange avec la Chine. On rappellera à ce propos les énormes scandales alimentaires qui éclatent régulièrement en Chine.
Politique européenne: non à l’asservissement
Le 6 décembre prochain il y aura vingt ans que le peuple suisse a refusé l’adhésion à l’EEE, l’Espace économique européen. Cette votation a été précédée d’une intense discussion sur les valeurs que sont l’indépendance et l’autodétermination. En regardant aujourd’hui au-delà des frontières du pays vers l’Union européenne qui s’enfonce dans une crise profonde, on comprend vite que nous avons choisi la bonne voie en 1992.
En proposant ses « solutions institutionnelles », le Conseil fédéral offre en fait à Bruxelles la subordination du droit suisse à celui de l’UE. Pire, le Conseil fédéral propose de sa propre initiative des sanctions contre la Suisse si celle-ci ne reprend pas le développement du droit UE. Il veut se soumettre à la jurisprudence de l’UE et installer une nouvelle autorité de surveillance nationale dotée de larges compétences. La Suisse y perdrait une part énorme de sa souveraineté. Il est malhonnête et trompeur de lier ce rattachement à l’UE à l’accord sur l’énergie. Les intérêts sectoriels dans un domaine spécifique – ici le secteur énergétique – ne sauraient être étendus à tous les futurs accords et leurs cades institutionnels. La réalité est que le Conseil fédéral dissimule un accord-modèle d’une grande portée derrière un simple traité énergétique.
Dans son offre à Bruxelles, le Conseil fédéral se réfère à plusieurs reprises aux mécanismes de l’EEE. L’abréviation EEE revient non moins de douze fois dans la lettre de la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf à José Barroso, président de la Commission européenne. En fin de compte, un tel accord institutionnel aurait des effets semblables à ceux d’une adhésion à l’EEE. L’UDC se battra en tout cas avec tous les moyens à disposition contre un tel traité.