Le taux de chômage a atteint 3,3% à la fin de l’an passé et même 6,5% chez les étrangers. C’est dire que le nombre de chômeurs a augmenté en 2012 malgré la création de nouveaux emplois. Ce…
Le taux de chômage a atteint 3,3% à la fin de l’an passé et même 6,5% chez les étrangers. C’est dire que le nombre de chômeurs a augmenté en 2012 malgré la création de nouveaux emplois. Ce développement est d’autant plus inquiétant qu’il se produit en l’absence d’une baisse conjoncturelle. Il est évident pour l’UDC que des contre-mesures s’imposent. La constante détérioration des conditions-cadres économiques, que le Conseil fédéral et le Parlement provoquent depuis plusieurs mois, doit être stoppée. Il s’agit au contraire aujourd’hui de renforcer la compétitivité économique de la place industrielle suisse.
Les effets nuisibles de la libre circulation des personnes sur le marché du travail suisse sont de plus en plus manifestes. Des étrangers issus de l’UE évincent des travailleurs d’Etats tiers ou d’autres pays UE. Des personnes provenant de nouveaux Etats membres de l’UE immigrent directement dans le chômage. Preuve en est que le taux de chômage chez ces migrants (de Roumanie et de Bulgarie, notamment) est de 10,2%. Il faut savoir aussi que ces données ne reflètent qu’une partie du problème. Les chiffres du chômage comparables au niveau international, car comprenant les chômeurs en fin de droit et d’autres catégories, sont nettement plus élevés.
Fausse politique
Le plus grave dans cette affaire, c’est que la politique a fait ces derniers mois juste l’inverse de ce qu’elle aurait dû faire pour contrer ce développement. Prise au piège de la libre circulation des personnes, la Suisse abandonne progressivement tous les avantages d’un marché du travail flexible. La multiplication des régulations et une lourde bureaucratie de contrôle jusqu’à l’introduction de la responsabilité solidaire dans le secteur du bâtiment détériorent les conditions-cadres économiques. Les syndicats poursuivent joyeusement leurs chantages. Déjà exigent-ils des salaires minimaux, une contrainte qui provoquerait le déplacement de milliers d’emplois à l’étranger et autant de chômeurs en Suisse.
Parallèlement, le Conseil fédéral et le Parlement bloquent des réformes urgentes dans le secteur des assurances sociales. L’assainissement de l’assurance-invalidité est en passe de devenir une farce. Des mesures nécessaires dans l’AVS et les caisses de pension sont reportées. Les syndicats profitent de l’occasion pour lancer de nouvelles revendications concernant la prévoyance-professionnelle et de promouvoir, moyennant de nouveaux articles constitutionnels pour les familles, pour les enfants et pour la jeunesse, une extension irresponsable de l’Etat social. Avec à la clé des charges énormes pour l’économie nationale. Mais ce n’est pas tout: la politique des transports et de l’énergie prend elle aussi une mauvaise direction.
Contrôler l’immigration
L’immigration reste à un niveau élevé malgré l’augmentation du chômage. Une limitation s’avère de plus en plus nécessaire et même urgente. Mais la Suisse manque d’instruments à cet effet. Il est grand temps qu’elle les retrouve. L’initiative UDC « contre l’immigration de masse » indique la voie à suivre. Si le Conseil fédéral et le peuple refusent d’agir, il faudra bien que le peuple prenne les choses en main. Car une chose est désormais certaine: faute de contrôler l’immigration, on doit en limiter les effets négatifs par des régulations bureaucratiques dont toute l’économie pâtit et qui finissent forcément par coûter des emplois. Une telle politique ne peut pas constituer une option sérieuse.
L’UDC exige avec insistance que des instruments soient mis en place pour contrôler l’immigration et pour stopper la détérioration des conditions-cadres de l’économie suisse. Ces conditions doivent au contraire être améliorées par des mesures ciblées. En 2011 déjà, l’UDC a exigé à ce sujet un programme de revitalisation en faveur de l’économie et des citoyens.