Chaque année le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) publie son rapport enjoliveur et propagandiste sur les conséquences de la libre circulation des personnes. Comme un moulin à prières il se…
Chaque année le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) publie son rapport enjoliveur et propagandiste sur les conséquences de la libre circulation des personnes. Comme un moulin à prières il se contente de répéter les chiffres et les faits qui cadrent avec ses idées préconçues. Des études clarifiant la situation sont reportées à plus tard ou maintenues sous clé. Le fait est pourtant qu’en 2012 l’immigration nette en Suisse a atteint 73 000 personnes. En moyenne annuelle depuis 2012, quelque 63 000 étrangers, dont 38 400 de l’UE, ont immigré chaque année en Suisse en chiffres nets. Durant les deux années écoulées, l’immigration s’est surtout renforcée en provenance d’Europe du Sud (Portugal, Italie, Espagne) ainsi que d’Europe de l’Est. Connaissant toujours une bonne situation économique, la Suisse exerce une forte attraction sur les migrants.
Une fois de plus, le SECO lance des affirmations sans les prouver, soit en particulier que la libre circulation des personnes apporte une contribution « essentielle » à la croissance économique. Les conséquences de cette immigration incontrôlée sur d’autres secteurs comme les infrastructures, les assurances sociales, etc. sont largement passées sous silence, voire enjolivées dans ce rapport. Selon le quotidien zurichois « Tages Anzeiger », une expertise non publiée, dont l’Office fédéral de la migration a chargé le centre de recherche sur le marché du travail et l’économie industrielle de l’Université de Bâle, met sérieusement en doute l’utilité à long terme de l’immigration. Ses auteurs arrivent à la conclusion, toujours selon la même source, que le bilan fiscal, donc la différence entre ce que les étrangers versent à la caisse de l’Etat et ce qu’ils en retirent, sera finalement négatif. On comprend dès lors pourquoi cette étude – comme sans doute bien d’autres – reste sous clé. Ce qui ne doit pas être, doit être exclu dans le monde factice créé par ces milieux.
Et comme de coutume on nous sert le mythe selon lequel la Suisse reçoit principalement des immigrants hautement qualifiés. Le SECO se base à cet effet sur le taux de titulaires d’un baccalauréat parmi les immigrants. Il n’est pas nécessaire de faire une étude scientifique pour comprendre que de pays ayant un taux de bacheliers de 50% (France), voire de 80% (Italie), les immigrants possèdent fréquemment un bac. La réalité est que les immigrants en Suisse occupent beaucoup plus souvent des postes de personnel de service et de cuisine, voire d’ouvriers de chantier que d’ingénieurs – quels que soient leur beaux diplômes scolaires.
Conclusion: on attend toujours une évaluation objective et complète des conséquences de l’immigration massive de ces dernières années sur le marché du travail, les loyers, les prix des terrains, le bétonnage du paysage, les infrastructures de transport, l’environnement, les écoles, la santé publique et les œuvres sociales. Le fait est que la Suisse a abandonné le contrôle de l’immigration en adhérant au système de libre circulation des personnes. Le Conseil national aurait l’occasion durant cette session parlementaire de poser un jalon clair et net grâce à l’initiative UDC « contre l’immigration de masse » et de redonner à la Suisse les moyens et les instruments lui permettant de régler à nouveau indépendamment l’immigration.