Les organes du parti UDC se sont réunis aujourd’hui sur l’aérodrome de Meiringen pour leurs séances de préparation de l’assemblée des délégués de demain. Ils ont commencé par exprimer leur profonde…
Les organes du parti UDC se sont réunis aujourd’hui sur l’aérodrome de Meiringen pour leurs séances de préparation de l’assemblée des délégués de demain. Ils ont commencé par exprimer leur profonde consternation concernant l’accident de l’avion militaire cette semaine. En témoignage de leur compassion avec les familles touchées, les participants ont observé une minute de silence.
Durant sa séance de ce jour, le Comité central de l’UDC a condamné l’argumentation malhonnête des adversaires de l’initiative pour les familles.
La ministre des finances fait preuve de malveillance et de mauvaise foi en affirmant publiquement que l’initiative pour les familles ne profitait qu’aux riches. Le même argument, mais à plus forte raison, pourrait être avancé pour l’actuelle déduction fiscale accordée pour la garde des enfants par des tiers. En effet, la déduction a plus d’effet dans l’impôt fédéral direct pour les ménages à deux revenus. Ce fait est sciemment ignoré. Rappelons aussi que le manque à gagner fiscal n’a jamais été un sujet de discussion lors de l’introduction du privilège fiscal pour les parents confiant leurs enfants à des tiers. Et voilà qu’on avance cet argument alors qu’il s’agit d’accorder le même avantage aux familles qui se chargent elles-mêmes de la garde de leurs enfants.
Manifestement les adversaires de l’initiative pour les familles estiment normal que les familles s’occupant elles-mêmes de la garde de leurs enfants aient payé des milliards d’impôts en trop ces dernières années alors qu’en assumant toutes leurs responsabilités elles déchargent l’Etat. Ce raisonnement confirme bien que les adversaires de l’initiative cherchent à faire privilégier par l’Etat un certain modèle d’organisation familiale. Leurs calculs ne tiennent aucun compte du fait que les familles gardant elles-mêmes leurs enfants font économiser des milliards à l’Etat, donc aux contribuables, puisqu’elles ne revendiquent pas d’infrastructures publiques de garde. La seule ville de Zurich a dépensé l’an passé 160 millions de francs pour la garde extrafamiliale des enfants et elle compte avec une augmentation de cette charge de 50 millions de francs d’ici à 2016. En réalité, tous les contribuables profitent de l’initiative pour les familles en payant moins d’impôts, de taxes et de redevances. La conseillère fédérale Eveline Widmer Schlumpf s’enfonce d’ailleurs dans les contradictions puisque tout en dénigrant l’initiative pour les familles elle propose à titre d’alternative des bons d’éducation, donc des nouvelles subventions de l’Etat
Le Comité central réuni à Meiringen s’est également étonné du changement d’attitude du PBD et de l’argumentation du PLR. Durant la dernière session d’automne, le groupe PLR a demandé (motion 11.3801; augmentation de la déduction pour la garde extrafamiliale des enfants à 24 000 francs) que la déduction fiscale pour la garde extrafamiliale des enfants soit portée au niveau national de 10 000 à 24 000 francs (+140%). Jamais les radicaux-libéraux n’ont pourtant évoqué le manque à gagner fiscal qui résulterait de cette proposition. En outre, la conseillère nationale PBD Ursula Haller a déposé en 2008 au Parlement fédéral une motion réclamant une déduction tant pour la garde familiale que pour la garde extrafamiliale des enfants afin d’empêcher une « injustice » dans l’imposition des familles (motion 08.3896; déduction pour la garde familiale et la garde extrafamiliale des enfants dans l’impôt fédéral direct). Tous les membres du groupe PBD avaient signé cette motion. Ce sont en partie les mêmes personnes qui aujourd’hui conduisent le comité contre l’initiative UDC pour les familles qui réalise pourtant l’intervention PBD.
C’est à l’unanimité que le Comité central invite l’assemblée des délégués de demain de soutenir l’initiative pour les familles.
En revanche, le Comité central recommande clairement, par 54 voix contre 2, le rejet de l’augmentation du prix de la vignette autoroutière de 40 à 100 francs. Les premières victimes de cette mesure seraient une fois de plus les arts et métiers qui exploitent fréquemment des flottes de 10, 20 ou plus de véhicules avec remorques et seraient donc excessivement frappés par cette mesure. Par la même occasion, le Comité central a adressé de sévères critiques à la conseillère fédérale Doris Leuthard pour ses tentatives de chantage sur le peuple. Elle a en effet menacé que le prix de l’essence augmenterait si le renchérissement de la vignette était refusé.