C’est avec consternation que l’UDC a pris acte de la décision rendue publique aujourd’hui du Conseil fédéral d’augmenter les contingents de réfugiés accueillis l’an prochain. Ce projet est…
C’est avec consternation que l’UDC a pris acte de la décision rendue publique aujourd’hui du Conseil fédéral d’augmenter les contingents de réfugiés accueillis l’an prochain. Ce projet est complètement déplacé dans la situation actuelle. Le nombre de demandes d’asile déposées en Suisse cette année atteindra 30 000, soit trois fois plus qu’il y a cinq ans. Il s’agit d’un chiffre exceptionnellement élevé au niveau européen. Cet afflux de requérants pose des problèmes massifs qui attendent toujours une solution. La population souffre à de nombreux endroits d’une dégradation intolérable des conditions de vie. Il est donc hors de question pour l’UDC d’augmenter encore les contingents de réfugiés.
Il semble qu’une fois de plus le Conseil fédéral ait pris une décision en matière de contingents de réfugiés sans en informer le public. En avril dernier, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga avait déjà décidé d’accueillir des personnes de Somalie, d’Erythrée et du Soudan sans en informer la population suisse. Parallèlement, le Parlement est obligé de contraindre, moyennant des réformes légales, le Conseil fédéral de corriger enfin la situation dans le secteur de l’asile qui échappe à tout contrôle. Le département de Mme Sommaruga est manifestement incapable de garantir une exécution correcte de la législation sur l’asile.
Dans ces conditions, le mandat donné par le Conseil fédéral de préparer une augmentation des contingents de réfugiés paraît cynique. Renforcera-t-on la recherche de nouveaux emplacements pour installer des centres d’accueil? Le Conseil fédéral ne sent-il donc pas que l’état d’esprit dans la population est de plus en plus explosif face aux problèmes posés par des requérants d’asile criminels et récalcitrants?
Le Conseil fédéral rend ainsi un très mauvais service à la tradition humanitaire de la Suisse. L’idée en soi juste d’accueillir des contingents de réfugiés, qui retournent dans leur pays d’origine lorsque la situation s’y est stabilisée, n’est pas réalisable aussi longtemps que les structures de l’asile croulent sous le nombre de migrants économiques, de personnes abusant du droit d’asile et d’autres criminels. La responsabilité en incombe au Conseil fédéral qui n’est pas prêt à s’attaquer à ces problèmes en rendant la Suisse moins attractive pour ces individus indésirables.