Communiqué de presse

La réorganisation de l’Office fédéral de la migration a échoué

Au printemps 2009, la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf, alors ministre de la justice, avait décidé de réorganiser complètement l’Office fédéral de la migration. Aujourd’hui, sa collègue…

Au printemps 2009, la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf, alors ministre de la justice, avait décidé de réorganiser complètement l’Office fédéral de la migration. Aujourd’hui, sa collègue Simonetta Sommaruga a présenté le rapport d’évaluation externe de cette réforme. La conclusion ne laisse planer aucun doute: le projet était trop complexe et excessivement ambitieux. L’objectif, à savoir l’engagement efficace des ressources disponibles afin de mieux relever les défis actuels et futurs dans le domaine de la migration, a été complètement raté. Le rapport indique que les processus de travail de l’Office fédéral de la migration se sont détériorés, que la peur et la frustration règnent et que de nombreux collaborateurs ont déjà mentalement démissionné. Quant aux cantons, ils critiquent la détérioration des procédures, des incertitudes au niveau des compétences et un soutien insuffisant au niveau de l’exécution.

Le conseiller national Heinz Brand, jusqu’à fin août 2011 président de l’association des polices cantonales des étrangers, a déclaré ce qui suit à ce propos: « Cette réorganisation ratée est la cause essentielle de l’incapacité des autorités de résoudre les problèmes actuels du domaine de l’asile. Cette réorganisation a été lancée pour des raisons égoïstes, comme une action solitaire et sans entente préalable avec les cantons. »

L’UDC a déjà relevé ces problèmes lorsque cette réorganisation avait été annoncée avec fracas. Elle avait exigé au printemps 2009 que l’on cesse de minimiser les dysfonctionnements qui affectent l’exécution des mesures et qu’on s’attaque enfin à ces problèmes. En lieu et place, l’équipe de direction de l’Office fédéral de la migration a été remplacée. La perte de savoir-faire consécutive aux licenciements et à la démission mentale des collaborateurs était immense. On a consacré beaucoup trop de temps à cette restructuration imposée d’en haut et qui n’a réellement eu lieu que sur le papier pendant que les problèmes du secteur de l’asile n’ont cessé de s’aggraver. Les bandes criminelles de passeurs ont immédiatement profité des lacunes législatives et exécutives, si bien que le nombre de demandes d’asile a plus que doublé depuis la période de fonction du conseiller fédéral Christoph Blocher pour finalement atteindre 22 000 fin 2011. Au seul niveau fédéral, le coût de l’asile a passé de 641 millions de francs en 2007 à 870 millions dans le budget 2012, ce qui représente une hausse de 30%. Le programme d’allègement budgétaire de la Confédération pourrait précisément être renforcé dans ce domaine.

L’UDC exige que l’on passe enfin des paroles aux actes. Le peuple suisse en a assez des vaines promesses. Profitant de la révision en cours de la loi sur l’asile, l’UDC tiendra conférence de presse encore avant la prochaine séance de la Commission de politique sociale du Conseil national des 23/24 février prochains pour présenter ses solutions aux problèmes de l’asile. Il appartient maintenant au parlement d’agir avec détermination.

 

 

 
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