Communiqué de presse

Pour un approvisionnement électrique sÛr et financiÈrement supportable

L’UDC a tenu conférence de presse aujourd’hui pour présenter son nouveau document de fond sur la sécurité de l’approvisionnement électrique. Elle propose une politique énergétique réaliste et…

L’UDC a tenu conférence de presse aujourd’hui pour présenter son nouveau document de fond sur la sécurité de l’approvisionnement électrique. Elle propose une politique énergétique réaliste et garantissant un approvisionnement électrique suffisant, avantageux, aussi indépendant que possible et sûr. L’abandon précipité et sans méthode de l’énergie nucléaire, alors que la Suisse ne dispose d’aucune alternative valable, serait une expérience fatale pour le pays. L’approvisionnement électrique doit se baser sur des principes réalistes et sur les technologies disponibles aujourd’hui. L’UDC place au cœur de sa stratégie la sécurité de l’approvisionnement, l’indépendance de l’étranger au niveau de la production et le coût avantageux de l’électricité. Ce document de fond donne le coup d’envoi à une intense discussion dans les organes du parti durant les mois à venir. L’UDC rejette avec détermination le projet d’impôt écologique dont le Conseil fédéral devrait discuter prochainement. Un tel impôt coûterait des milliers d’emplois, détruirait la compétitivité internationale de l’économie suisse et saignerait les régions périphériques. Le document de fond sur la politique énergétique publié aujourd’hui donne le coup d’envoi à un débat intense dans les organes du parti durant les mois à venir.

Un approvisionnement électrique performant est la clé de la croissance et de la prospérité de toute société moderne. Sans électrique, rien ne va plus. Grâce à la composition avantageuse de sa production électrique, la Suisse a pu jusqu’ici jouer pleinement cet atout. Or, cette position forte est aujourd’hui menacée. Visant l’abandon du nucléaire, la Stratégie énergétique 2050 voulue par le Conseil fédéral met en péril sans nécessité aucune l’approvisionnement électrique fiable, indépendant et pauvre en émissions de CO2 dont bénéficie actuellement la Suisse. Avant de projeter une éventuelle sortie du nucléaire, il faut disposer d’alternatives ayant fait leurs preuves dans la pratique, donc d’agents énergétiques qui réunissent les conditions permettant d’atteindre l’objectif visé. Or tel n’est évidemment pas le cas de la stratégie du Conseil fédéral. Tout en reposant sur des interventions massives de l’Etat, sur des coûts élevés et des défis techniques énormes, la stratégie gouvernementale n’offre pas une sécurité d’approvisionnement suffisante et accroît la dépendance de l’étranger. Pour couronner le tout, la faisabilité des mesures proposées paraît plus que douteuse.

L’approvisionnement électrique de la Suisse ne doit pas reposer sur de vagues espoirs et il ne doit en aucun cas servir de champ d’expérimentation à des idées mal réfléchies. La stratégie proposée par l’UDC offre un résultat optimal grâce à un concept clair, moyennant des technologies disponibles dès à présent et avec un minimum d’interventions de l’Etat et de coûts. Les mesures nécessaires à cet effet peuvent être résumées comme suit:

– remplacement d’une centrale nucléaire (3 TWh) jusqu’en 2030 par une augmentation de la production hydraulique. Cela implique une nette amélioration des conditions-cadres régissant cet agent énergétique. Le droit de recours des associations doit être supprimé dans ce domaine et les procédures doivent être accélérées.
– remplacement d’une centrale nucléaire (3 TWh) jusqu’en 2030 par un recours accru aux nouvelles énergies renouvelables (vent, photovoltaïque, biomasse). Cet objectif peut être atteint par une suppression du plafond pour la rétribution à prix coûtant du courant injecté (sauf pour la photovoltaïque qui, en raison de son faible rendement, reste limitée). Il faudra également garantir un stockage énergétique exempt de CO2 avec des centrales pompage-turbinage. A ce niveau également, les procédures d’autorisation des projets doivent être raccourcies et le droit de recours des associations doit être massivement restreint.
– la durée de fonctionnement des centrales nucléaires existantes est d’au moins 60 ans, à condition que la sécurité et l’économie soient garanties. La Suisse disposera ainsi des ressources indispensables à la sécurité de son approvisionnement jusqu’à ce que de nouvelles installations de production puissent être mises en place.
– remplacement d’une centrale nucléaire (3 TWh) et compensation de la hausse de la consommation d’électricité jusqu’en 2030 (croissance annuelle: + 0,5%, soit 6 TWh) par la construction d’une centrale nucléaire répondant aux technologies les plus récentes.
– en cas de refus d’une nouvelle centrale nucléaire par le peuple, l’électricité manquante devrait être remplacée par des importations onéreuses d’électricité ou le recours massif à des énergies fossiles (charbon, pétrole, centrales combinées, CCF au gaz naturel fossile) pour une production électrique générant de fortes émissions.
– remplacement des deux grandes centrales nucléaires (Gösgen et Leibstadt) jusqu’en 2040/45 par des technologies modernes (géothermie profonde) ou par deux nouvelles centrales nucléaires de la dernière génération.

 
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