Le rapport publié aujourd’hui par les commissions de gestion (CdG) des Chambres fédérales sur l’affaire, qui a conduit à la démission de Phlipp Hildebrand, président de la BNS, cache plus qu’il ne…
Le rapport publié aujourd’hui par les commissions de gestion (CdG) des Chambres fédérales sur l’affaire, qui a conduit à la démission de Phlipp Hildebrand, président de la BNS, cache plus qu’il ne révèle. Au lieu d’enquêter sur les événements essentiels qui ont marqué cette affaire, la CdG cherche en réalité à empêcher une telle analyse en niant la responsabilité du Conseil fédéral et du Parlement dans la surveillance de la Banque nationale. Il est intolérable que des personnes, qui, en informant le Conseil fédéral, ont assumé leurs responsabilités et empêché que la Suisse subissent des dommages encore plus importants, soient exposées à des poursuites pénales alors que le Parlement fait obstruction à une analyse sérieuse d’événements qui ont fait un grand tort à la Banque nationale. L’UDC maintient donc avec insistance sa demande de constituer une Commission d’enquête parlementaire (CEP). Cette décision pourrait être prise encore durant cette session.
De nombreuses questions attendent toujours une réponse concernant le commerce de devises et de titres qui a conduit à la démission du président de la BNS et qui a porté atteinte à la crédibilité de la Banque nationale et de tout le pays. Le rapport de la Commission de gestion n’apporte malheureusement aucune information nouvelle, bien au contraire, il vise même à empêcher une analyse sérieuse de cette affaire. L’UDC s’est engagée dès le début pour une enquête complète afin d’apporter des réponses à toutes les questions brûlantes. Comment a été adopté le règlement totalement insuffisant qui couvrait l’inacceptable commerce de devises et d’actions de membres du directoire de la BNS? Pourquoi ces transactions déplacées échappaient-elles à toute surveillance? Pourquoi le Conseil fédéral a-t-il couvert si longtemps Philipp Hildebrand alors qu’il était évident que les graves manquements du président de la BNS s’opposaient à la poursuite de son mandat? Pourquoi a-t-il fallu que finalement le Conseil de banque et les autres membres du directoire forcent Philipp Hildebrand à démissionner? Pourquoi une enquête n’a-t-elle été ouverte qu’à la suite de pressions politiques et du public, par exemple concernant les affaires de Madame Hildebrand? Comment peut-on améliorer la surveillance manifestement déficiente de la Banque nationale pour garantir le bon ordre et la légitimité de ses activités? La norme pénale contre les délits d’initiés ne doit-elle pas être obligatoirement étendue au commerce de devises? Autant de questions qui attendent toujours une réponse. Il n’est pas acceptable que les investigations dans l’affaire Hildebrand soient sciemment limitées à certains aspects et événements isolés. L’UDC demande donc l’institution d’une Commission d’enquête parlementaire. Le Parlement a l’obligation d’assumer ses responsabilités. L’intervention parlementaire du groupe UDC exigeant une CEP est prête à être soumise au Parlement. Ce dernier peut donc décider encore durant cette session.