L’UDC est profondément inquiète devant le refus manifeste du Conseil fédéral d’appliquer l’initiative populaire "contre l’immigration de masse".
Un groupe de travail de l’UDC dirigé par le conseiller national Heinz Brand a concrétisé ces dernières semaines l’application de l’article constitutionnel sur le contrôle de l’immigration approuvé le 9 février dernier par le peuple et les cantons. Ce concept a été présenté aujourd’hui au groupe parlementaire UDC alors que l’Office fédéral de la migration a été informé dans le courant de cette semaine. Le projet d’application de l’UDC se base sur la règlementation d’admission qui a fait ses preuves entre 1970 et 2002. Une mise en œuvre rigoureuse de ces propositions permet de contrôler et de limiter l’immigration et aussi de mieux combattre les abus qui en découlent.
L’UDC est profondément inquiète devant le refus manifeste du Conseil fédéral d’appliquer l’initiative populaire "contre l’immigration de masse". Le gouvernement cherche en réalité à provoquer une nouvelle décision du peuple pour annuler le résultat du 9 février 2014. Sa stratégie est fort simple: dans un premier temps, le Conseil fédéral vise à obtenir, sans sérieuse négociation, un "niet" de Bruxelles à l’adaptation de l’accord sur la libre circulation des personnes. Ensuite, la libre circulation des personnes sera une nouvelle fois soumise au peuple dans le cadre du projet institutionnel annoncé et accompagné de la menace qu’en cas de non du souverain helvétique les accords bilatéraux seraient résiliés. Par ce procédé sournois, le Conseil fédéral s’écarte de la voie d’une conception pragmatique et équitable des rapports avec l’UE pour s’engager dans un processus d’adhésion insidieuse à l’UE.
Contre toute logique, les auteurs de l’initiative n’ont pas été invités à siéger au groupe de travail que le Conseil fédéral a formé pour préparer l’application du nouvel article constitutionnel. Le 18 mars dernier déjà, l’UDC a soumis à l’Office fédéral de la migration ses idées de fond concernant la mise en œuvre de l’initiative et cette semaine elle a présente un concept d’application détaillé.
Un lourd problème
Depuis l’introduction de la libre circulation des personnes en 2007, l’immigration en Suisse a littéralement explosé. Quelle est la cause de cette immigration de masse qui échappe à tout contrôle?
Exigences claires de l’initiative
L’acceptation de l’initiative populaire "contre l’immigration de masse" le 9 février 2014 par le peuple et les cantons a mis fin à la libre circulation avec l’UE. Elle permet la mise en place d’un nouveau système d’immigration qui donne à la Suisse les moyens de gérer indépendamment l’entrée d’étrangers. Il est évident que nombre de politiques ont du mal à accepter cette situation légalement contraignante.
L’acceptation de l’initiative populaire a ancré les principes suivants dans la Constitution fédérale (art. 121a):
Ce qui compte, c’est le résultat final
Un groupe de travail interne de l’UDC présidé par le conseiller national Heinz Brand vient de développer un concept détaillant l’application de l’initiative. Ces propositions se basent sur la règlementation d’admission qui a fait ses preuves entre 1970 et 2002. Les cantons annoncent chaque année au Conseil fédéral les contingents dont ils ont besoin. Le Conseil fédéral fixe ensuite les contingents en fonction de ces demandes tout en les adaptant en fonction de la situation du marché du travail (par ex., selon le nombre de chômeurs dans les régions et dans les branches). Pour minimiser les charges administratives des entreprises, tous les cantons devront introduire un système d’attribution rapide, sans papier et électronique (guichet électronique) et l’organisation des cantons devra être optimisée (une seule autorité compétente par canton).
Le mode d’application proposé par l’UDC permet une gestion précise et ciblée de l’immigration moyennant des plafonds et des contingents. Il empêche en outre les abus sociaux.
Ce concept intervient également sur d’autres points importants:
Conclusion: ce concept permet de réduire l’immigration nette en Suisse et aussi le nombre d’abus sociaux. L’UDC invite le Conseil fédéral, les associations économiques et le groupe de travail de la Confédération à adopter ce concept pour l’application de l’initiative. Ce projet sera maintenant débattu au sein du parti et détaillé. L’UDC continuera dans tous les cas de participer activement à la discussion sur l’application de l’initiative.
Au niveau de la politique étrangère à l’égard de l’UE, l’UDC attend du Conseil fédéral qu’il négocie sérieusement et pragmatiquement avec Bruxelles la future conception des rapports bilatéraux en tenant compte de la décision du souverain helvétique du 9 février dernier. Tous les dossiers, y compris ceux qui sont importants pour l’UE comme le dossier fiscal, doivent être inclus dans ces négociations.