La situation actuelle prouve que la neutralité helvétique est mise en cause par l’appartenance de la Suisse à l’Espace Schengen.
L’UDC prend acte avec satisfaction que les mises en garde lancées par le conseiller fédéral Ueli Maurer ont été entendues et que le Conseil fédéral fait preuve de retenue en ce qui concerne les sanctions directes contre la Russie. Néanmoins, la situation actuelle prouve que la neutralité helvétique est mise en cause par l’appartenance de la Suisse à l’Espace Schengen. Pour l’UDC, il est inquiétant et même faux que la Suisse doive participer automatiquement aux sanctions de l’UE et soutenir ainsi les intérêts géopolitiques de Bruxelles. Il s’avère une fois de plus à quel point la souveraineté de la Suisse est déjà affectée par l’accord de Schengen et ses effets institutionnels. Voilà aussi un argument clair et net contre un nouveau rattachement institutionnel de la Suisse à l’UE.
L’UDC invite le Conseil fédéral à respecter strictement le principe de la neutralité permanente et armée et d’éviter toute intervention qui pourrait une fois de plus miner ce principe. Ce rappel est d’autant plus justifié que la rhétorique du Conseil fédéral et ses premières actions, comme par exemple la suspension des négociations sur un accord de libre-échange avec la Russie, constituent une prise de position unilatérale qui menace la neutralité inscrite dans la Constitution fédérale. Il semble que notre gouvernement préfère se subordonner à l’UE, se pavaner sous les feux des projecteurs et se profiler sur la scène internationale que d’agir, comme ce serait son devoir, avec retenue et mesure devant les événements incertains qui se produisent en Europe de l’Est. Seule une parfaite impartialité permet à la Suisse de défendre à l’avenir également ses intérêts de manière optimale et d’offrir avec succès ses bons offices dans le contexte international.