Représentée par la conseillère nationale Natalie Rickli, l’UDC a exposé hier ses idées sur l’avenir du service public radio/TV dans le cadre de l’audition organisée par la Commission fédérale des médias.
Représentée par la conseillère nationale Natalie Rickli, l’UDC a exposé hier ses idées sur l’avenir du service public radio/TV dans le cadre de l’audition organisée par la Commission fédérale des médias. L’unique manière de sauvegarder la diversité médiatique consiste, selon l’UDC, à réduire les régulations, à donner plus de liberté aux producteurs privés et à imposer un cadre étroit et clairement défini au service public assuré par les chaînes publiques – fidèlement à la devise selon laquelle l’Etat ne doit produire que les prestations que le secteur privé n’offre pas.
Le paysage médiatique suisse subit une profonde mutation. Les nouvelles technologies et applications modifient les habitudes de consommation. De plus en plus souvent, la population se procure les informations dont elle a besoin auprès de multiples sources différentes. Or, la politique médiatique actuelle ne tient aucun compte de ce changement des comportements. Les productions étatiques continuent de dominer la radio et la télévision et le produit des redevances ne cesse d’augmenter pour atteindre 1,352 milliard de francs en 2013. Il était sans doute encore plus élevé en 2014. Une véritable concurrence entre les producteurs n’est guère possible dans ces conditions.
Pour corriger cette situation, il est indispensable que service public en matière médiatique soit défini de manière claire et restrictive. Seules les offres qui ne sont pas proposées par les producteurs privés doivent à l’avenir constituer la tâche des chaînes publiques. Cela signifie concrètement que la SSR avec ses 17 chaînes de radio et 7 chaînes de télévision doit massivement réduire sa production et non seulement examiner, mais réaliser concrètement une fusion de ses différents programmes. Parallèlement, les producteurs privés (qui ne bénéficient pas de redevances) doivent recevoir plus de liberté. Grâce à la réduction systématique des régulations et des contraintes, tous les producteurs radio et TV seront mis sur pied d’égalité.
La réalisation politique de ces objectifs ne sera pas une mince affaire, surtout dans la perspective du nouvel impôt médiatique qui cimentera les distorsions actuelles du marché. Le référendum contre ce nouveau prélèvement fiscal est pour ainsi dire le coup d’envoi à une adaptation nécessaire et attendue depuis longtemps du service public. Le but est de permettre à la population et aux consommateurs de bénéficier d’une offre médiatique plus large à un tarif plus bas.