Le public a chargé l’école obligatoire de donner à chaque jeune une instruction de fond qui lui permette d’assumer plus tard la responsabilité de sa vie et de suivre avec succès une formation…
Résolution du congrès spécial de l’UDC Suisse du 15 juin 2013
Le public a chargé l’école obligatoire de donner à chaque jeune une instruction de fond qui lui permette d’assumer plus tard la responsabilité de sa vie et de suivre avec succès une formation professionnelle. L’UDC soutient pleinement ce mandat. Ni des théories abstraites définies par quelques fonctionnaires, ni des normes internationales inadéquates ne doivent déterminer les plans d’étude et l’organisation de l’école obligatoire suisse. Il appartient aux citoyennes et aux citoyens suisses de décider de l’école obligatoire dans les cantons et les communes grâce à notre système de démocratie directe. L’école obligatoire n’est pas l’affaire de la Confédération.
L’économie a tout particulièrement besoin d’une relève bien formée et répondant à ses besoins pour pouvoir résister à la concurrence. Or, c’est à l’école obligatoire de poser le fondement de la formation future de professionnels hautement qualifiés. L’UDC a donc dressé un catalogue de mesures qui doivent être prises pour renforcer l’école obligatoire et la formation professionnelle.
– Les PME sont l’épine dorsale de l’économie suisse et forment deux apprentis sur trois. Les entreprises formant des apprentis doivent bénéficier d’allègements fiscaux.
– Le principe « montrer comment faire – suivre l’exemple – accéder à la routine », qui a fait ses preuves dans l’apprentissage professionnel, est plutôt méprisé à l’école obligatoire qui empêche ainsi le progrès des élèves moins doués.
– C’est une vérité de La Palice de constater que les apprentis, auxquels les parents ont inculqué les principes d’une attitude positive face au travail, maîtrisent mieux leur entrée dans la vie professionnelle: ordre, propreté, soin, ardeur au travail, persévérance, bonnes manières et capacité de surmonter positivement des frustrations subies.
– Le taux d’occupation des jeunes est l’unique critère valable pour évaluer un système de formation professionnelle, et non pas le taux de diplômes universitaires.
– Les moyens d’enseignement dispensent la matière définie par les objectifs scolaires à atteindre. Ils doivent comprendre suffisamment d’exercices pour permettre à tous les élèves quels que soient leurs dons de progresser. Grâce au libre choix des moyens d’enseignement, les meilleurs d’entre eux s’imposent sur le marché.
– Occupant un trop grand nombre de leçons, l’enseignement précoce de langues étrangères a écarté l’enseignement des branches pratiques et les sciences naturelles, avec les conséquences fatales que l’on sait. Les travaux pratiques, qui ont été partiellement voire complètement éliminés dans plusieurs cantons, occupaient autrefois une place importante également au degré supérieur. Ils permettent en effet aux élèves moins doués intellectuellement de découvrir leurs talents pratiques dans le maniement d’outils alors qu’eux-mêmes et les enseignants ne s’en rendaient pas forcément compte auparavant.
– Les enseignantes et les enseignants doivent connaître les exigences du monde professionnel et de l’économie auxquelles devront répondre les futurs professionnels. Des stages occasionnels dans des entreprises leur permettent d’approfondir ces connaissances.
– L’enseignement à l’école primaire se déroule dans la langue nationale du lieu. Les enfants étrangers, qui maîtrisent mal cette langue, ont droit à une année au maximum d’enseignement intensif de la langue nationale de leur lieu d’habitation. Leurs parents doivent veiller à ce qu’ils puissent suivre la totalité des cours intensifs. L’intégration des enfants de langues étrangères dans une classe régulière a lieu après la fréquentation de ces cours de langue intensifs.