L’assurance chômage (AC) est une assurance sociale très importante pour l’entrepreneur et pour l’employé. Sa capacité à continuer d’assumer son rôle est menacée par la situation financière très…
L’assurance chômage (AC) est une assurance sociale très importante pour l’entrepreneur et pour l’employé. Sa capacité à continuer d’assumer son rôle est menacée par la situation financière très délicate dans laquelle elle se trouve. Dire OUI à l’assainissement de l’assurance chômage le 26 septembre, c’est éviter que les employés aient à porter seuls le poids de la dette.
La crise économique récente vient de montrer à nouveau à quel point l’assurance chômage est importante pour les personnes touchées et pour l’économie. Ses indemnités de chômage partiel et ses indemnités journalières ont non seulement apporté une aide importante aux chômeurs, elles ont aussi contribué de façon essentielle au bon fonctionnement du marché du travail et à la stabilisation de la consommation. Nous avons vraiment besoin des prestations de cette assurance.
Protection des cotisants
La capacité de l’AC de jouer son rôle à l’avenir est menacée par la situation financière délicate dans laquelle elle se trouve. Au cours des dernières années, elle a accumulé des dettes de plus de 7 milliards de francs, et ce en partie seulement à cause de la crise économique. Il faut absolument éliminer les causes du déficit structurel actuel de quelque 1 milliard de francs par an ! La gauche et les syndicats souhaitent y parvenir en augmentant simplement les cotisations, et ils acceptent ainsi de mettre à charge des cotisants 1,3 milliard de francs supplémentaires. L’UDC ne peut pas emprunter cette voie. Nous ne pouvons admettre des contributions supplémentaires qu’à la seule condition que leur caractère indispensable soit démontré après un examen critique des prestations de l’AC. En particulier, les prestations doivent être en rapport convenable avec les cotisations et ne sauraient constituer un stimulant malsain pour les assurés. Il s’agit de limiter les abus.
Le projet de révision propose des mesures équilibrées
Le projet de révision soumis à votation le 26 septembre 2010 correspond à notre vision des choses. La révision propose d’assainir l’AC avec une combinaison équilibrée de mesures touchant les prestations et les cotisations. Elle propose d’une part une augmentation des cotisations de 646 millions de francs – dont une partie provenant d’un pourcent de solidarité des plus hauts revenus – et d’autre part une réduction des prestations de 622 millions de francs. Les indemnités journalières ne sont plus payées que pour une période ne dépassant pas la durée de cotisation précédente. Pour les personnes n’ayant pas contribué, la durée des prestations est réduite de 12 à 4 mois. A l’avenir, seul un emploi rémunéré ordinaire donnera droit à des indemnités de chômage et la participation à des programmes d’occupation ne sera plus comptée comme période de contribution. La prévoyance personnelle est renforcée en ce sens que les personnes sans obligations d’entretien sont soumises à des périodes d’attente plus longue dépendant de leur revenu.
Réintégration plus rapide des jeunes chômeurs dans le monde du travail
La révision prend aussi en compte le fait que les jeunes chômeurs retrouvent nettement plus vite une place et sont plus mobiles que les autres tranches d’âge : les chômeurs de moins de 25 ans sans obligations d’entretien ne reçoivent plus que 200 indemnités journalières au maximum. Et les jeunes chômeurs ont l’obligation d’accepter toutes les propositions d’emploi convenables pour eux.
Un OUI à la révision renforce l’AC !
Le montant des indemnités journalières reste en revanche inchangé, de même que les principales mesures du marché du travail. Elles sont même renforcées pour les chômeurs de plus de 50 ans. Après la révision de la loi, l’assurance chômage continuera donc à fournir de bonnes prestations et à disposer de bons instruments pour réintégrer les chômeurs dans la vie active. Les critiques de la gauche et des syndicats qui brandissent le spectre du démantèlement des assurances sociales sont donc loin de la réalité.